En 2016, l’aide publique au développement (APD) luxembourgeoise s’est établie
à 353 143 813 euros, ce qui représente 1,02 % du revenu national brut (RNB).
Sur le plan international, l’aide publique au développement a atteint un nouveau sommet en 2016 avec un montant de 142,6 milliards de dollars, soit une augmentation de 8,9 % par rapport à 2015 après la prise en compte des taux de change et de l’inflation. Une partie de cette croissance est la conséquence de l’aide consacrée aux réfugiés dans les pays donneurs d’aide, mais lorsque l’on exclut celle-ci, la progression reste tout de même de 7,1 % selon les données officielles du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE.
Malgré cette évolution, les données de 2016 montrent que l’aide bilatérale aux pays les moins avancés a diminué de 3,9 % en termes réels par rapport à 2015 et l’aide à l’Afrique de 0,5 %. Suite à ce constat alarmant, José Ángel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE a déclaré : « Alors que les pouvoirs publics méritent les félicitations pour soutenir l’investissement dans le développement en cette période difficile, il est inacceptable – une fois encore – que l’aide aux pays les plus pauvres soit en régression. Les signes récents donnés par certains pays donateurs concernant les niveaux de l’aide future constituent une source supplémentaire de préoccupation. Les principales nations donatrices se sont engagées à recentrer leurs efforts sur les pays les moins développés. Il s’agit maintenant de traduire ces engagements en actes. Ensemble, nous devons être très attentifs à la destination des ressources financières et à ce qui est inclus dans l’aide extérieure. » À noter que la Coopération luxembourgeoise maintient un taux de quelque 45 % de son APD bilatérale dirigée vers les pays les moins avancés et 44 % vers le continent africain.
L’aide publique au développement provenant des 29 pays membres du CAD a représenté en moyenne 0,32 % du RNB, contre 0,30 % en 2015, le volume de l’aide ayant progressé dans la majorité des pays donneurs. Mesurée en termes réels – après prise en compte de l’inflation et des fluctuations de la monnaie, – l’APD a maintenant doublé depuis 2000.
En 2016, les hausses les plus fortes ont été enregistrées en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Pologne, en République slovaque, en République tchèque et en Slovénie. L’Allemagne s’est ralliée au Danemark, au Luxembourg, à la Norvège, au Royaume-Uni et à la Suède qui respectent l’objectif fixé par les Nations unies de maintenir l’APD à un niveau égal ou supérieur à 0,7 % du RNB.