Agricultrice soutenue dans le cadre du projet MLI/021, site des petits producteurs maraîchers
L’année 2016 a été dédiée à la mise en œuvre des Objectifs de développement durable et fut donc une année charnière pour la Coopération luxembourgeoise, avec le démarrage d’une nouvelle génération de Programmes indicatifs de Coopération (PIC) au Cabo Verde, au Niger et au Laos, tout comme la signature d’un nouveau PIC au Burkina Faso. Dans ces nouveaux PIC, la concentration sectorielle est encore renforcée dans les domaines d’expertise de la Coopération luxembourgeoise que sont la santé, l’éducation et la formation professionnelle, ou encore le développement rural et local. Les modalités de mise en œuvre ont été revues afin de répondre encore mieux aux exigences inclusives de l’Agenda 2030 et aux principes d’efficacité de l’aide. Les mots d’ordre dans ces nouveaux PIC sont donc : alignement ; concentration sectorielle ; partenariats multi-acteurs et gestion axée sur les résultats.
Après une période difficile à plus d’un égard en Afrique de l’Ouest, les relations de coopération au développement avec plusieurs pays partenaires de cette région se sont normalisées et les programmes ont pu être (re)lancés en 2016 dans un contexte politique plus stable, mais dans un environnement sécuritaire toujours préoccupant.
En Asie et en Amérique centrale, 2016 était l’année de la sortie effective de la Coopération luxembourgeoise du Vietnam et du Salvador. Comme prévu depuis plusieurs années, ces deux pays ayant atteint le statut de pays à revenu intermédiaire ne figurent désormais plus parmi les pays partenaires privilégiés de la Coopération luxembourgeoise. Ils ne disposent donc plus d’un PIC, mais certains projets y continuent, afin de consolider les acquis de favoriser l’établissement de liens qui vont au-delà de la coopération au développement.
La liste des pays partenaires étant dès lors réduite au nombre de sept, le ministre Romain Schneider a demandé que l’on lance des études exploratoires sur le contexte de coopération au développement dans certains pays les moins avancés ou fragiles dans lesquels la Coopération luxembourgeoise pourrait apporter une valeur ajoutée. Ces études seront conduites en 2017 et serviront de base pour les discussions sur d’éventuels nouveaux pays partenaires.
La coordination des activités dans les pays partenaires, notamment avec les autres partenaires techniques et financiers, tout comme l’alignement sur les priorités nationales requièrent une présence sur le terrain, également au niveau politique. En ligne avec les nouvelles orientations, l’ambassade du Luxembourg à Hanoï a ainsi déménagé vers Vientiane et le Luxembourg a ouvert une représentation diplomatique à Bamako au Mali et à Niamey au Niger. Ces deux bureaux d’ambassade sont rattachés respectivement aux ambassades de Dakar et de Ouagadougou et permettent un suivi rapproché des PIC dans ces deux pays.
Avec la mise en œuvre de l’Agenda 2030 par une multitude d’acteurs, le rôle des ambassades dans les pays en développement évolue significativement. Si la coordination et le suivi des programmes de coopération au développement étaient leur principale raison d’être auparavant, s’ajoutent à présent l’accompagnement des relations commerciales à travers le secteur privé, l’encadrement des actions liées au financement international de la lutte contre le changement climatique, tout comme un travail de plus en plus étroit avec la société civile locale dans les pays partenaires. L’encadrement politique devient par ailleurs progressivement plus complexe, notamment à cause des questions de sécurité et de migration ou encore d’intégration régionale.