Populations vulnérables au Mali
La prévention des crises humanitaires politiques violentes et des conflits armés consiste souvent à prévenir la résurgence de la violence après une période d’accalmie, plutôt qu’à prévenir une situation inédite. Membre de la Commission pour la consolidation de la paix des Nations unies, le Luxembourg finance des projets de réhabilitation dans des pays sortant d’un conflit afin de soutenir de manière concrète les efforts de maintien de la paix de ces pays.
Dans les régions souffrant de conflits récurrents, le Luxembourg est disposé à soutenir des projets de promotion de la paix, de réinsertion sociale en faveur de populations retournant dans leur pays d’origine, de réduction de tensions interethniques, ainsi que des projets visant à prévenir la résurgence d’un conflit par le biais d’un dialogue entre les forces politiques engagées dans la transition.
En 2010, le Ministère a ainsi financé deux séminaires organisés par la Communauté de Sant’Egidio à Rome. Le premier visait à soutenir le processus de paix et de réconciliation en Guinée-Conakry, avant les élections prévues le 27 juin 2010, et le deuxième visait à faciliter le processus de paix et de réconciliation au Niger, dans le cadre de la ratification de la nouvelle constitution en octobre 2010.
Le Ministère a par ailleurs réitéré son soutien à l’ICTJ, une organisation non gouvernementale des droits de l’homme qui aide les pays qui cherchent à établir les responsabilités pour des atrocités ou des violations massives des droits de l'homme commises dans le passé à élaborer des stratégies de justice transitionnelle.
Enfin, le Ministère a soutenu un projet mis en œuvre par la fondation FRIDE qui consiste à faire des recherches sur différents contextes de fragilité et sur de nouvelles formes d’engagement international en Afrique de l’Ouest, ainsi qu’à organiser un séminaire de haut niveau traitant des situations de fragilité dans cette région.
Au total, le montant dédié à la prévention des catastrophes et des conflits armés s’est chiffré à 1.788.246 euros en 2010, soit 5% du budget de l’aide humanitaire.