Au cours de la phase post-urgence, les populations affectées par une crise humanitaire reconstruisent leurs vies et récupèrent leurs moyens de subsistance, dans l’objectif de retrouver leur autonomie et de vivre dans les mêmes – sinon de meilleures - conditions économiques, sociales et environnementales qu’avant la crise.
En plus des projets de réhabilitation dans des contextes de « crises oubliées » évoqués plus haut, le Ministère a contribué à des projets de transition suite à des catastrophes naturelles et des conflits. Ainsi, il a soutenu la reconstruction d’écoles détruites par le cyclone Nargis de mai 2008 au Myanmar (Fondation Caritas Luxembourg). Il a en outre alloué des fonds à quatre projets en faveur de communautés sinistrées par des crues : un projet d’assainissement suite aux inondations de fin août 2009 à Ouagadougou au Burkina Faso (Fondation Caritas Luxembourg) ; deux projets de reconstruction suite aux inondations d’octobre 2009 dans l’Etat indien de Karnataka (Aide à l’enfance de l’Inde et Action solidarité Tiers Monde) ; un projet de réhabilitation en faveur des populations affectées par les inondations de mai 2010 au Sri Lanka (Programme alimentaire mondial).
Suite aux tremblements de terre de septembre 2009 sur l’île de Sumatra en Indonésie et de janvier 2010 au Tadjikistan, le Ministère a soutenu les projets de reconstruction de maisons de la Fondation Caritas Luxembourg. Il a par ailleurs contribué à un projet de réhabilitation de Handicap International Luxembourg dans le domaine de la réadaptation physique des personnes victimes du séisme d’avril 2010 à Yushu en Chine.
Enfin, le Ministère a participé au financement d’un projet de réinsertion socio-économique dans leur commune d’origine en faveur de 600 familles expulsées vulnérables, retournées au Burundi (Croix-Rouge luxembourgeoise).
Alors que la stratégie de l’action humanitaire luxembourgeoise prévoit d’allouer 20% du budget annuel de l’aide humanitaire à des projets de transition, le Ministère n’a pu affecter que 13% du budget 2010 à ce volet. Ceci s’explique par les besoins sans précédent en matière d’aide d’urgence créés par les trois catastrophes d’envergure à Haïti, dans le Sahel et au Pakistan qui ont fortement sollicité les fonds et les ressources humaines des acteurs humanitaires. De ce fait, le montant total alloué à l’aide d’urgence, y compris l’assistance alimentaire (21%) et le soutien à la coordination des secours (1%), représente 82% du budget de l’aide humanitaire en 2010.