La coopération avec les pays partenaires

Introduction

Hydraulique villageoise au Niger

Présentation

Cette section présente les contributions aux pays partenaires de la Coopération luxembourgeoise en 2010, ainsi qu’une brève description de la position de ces pays par rapport à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Les événements marquants de l’année 2010 sont relevés et les perspectives d’avenir sont développées.

Le sommet sur les OMD en septembre 2010 a permis de dresser un état des lieux sur le degré de réalisation des huit objectifs et malgré des avancées certaines, des défis majeurs subsistent notamment en Afrique subsaharienne qui est la principale région de concentration de la Coopération luxembourgeoise. Dans un souci permanent de la qualité de l’aide et de la maximisation de l’impact de ses activités de coopération, le Ministère a commandité une revue externe de cinq Programmes indicatifs de coopération (PIC). Les appuis au Vietnam, au Laos, au Mali, au Sénégal et au Nicaragua ont ainsi été analysés de près en 2010 et des enseignements ont pu en être extraits afin de guider la coopération future dans ces pays.

Quatre nouveaux PIC, de troisième génération, ont pu être élaborés avec nos partenaires (au Cap Vert, Laos, Nicaragua et Vietnam) et approuvés au niveau ministériel au cours des Commissions de partenariat qui se tiennent à un rythme annuel. Sur base du modèle européen, le Ministère a façonné un cadre commun pour les nouveaux PIC, qui met l’accent sur l’efficacité de l’aide tout en s’adaptant aux contextes spécifiques des pays partenaires. Il va sans dire que les nouvelles stratégies sectorielles de la coopération ont pu orienter l’élaboration de ces PIC et que les thématiques du genre, de l’environnement et de la bonne gouvernance y sont fortement ancrées. Aussi, ces nouveaux PIC s’inscrivent directement dans les stratégies de développement de nos pays partenaires. L’appui budgétaire sectoriel est ainsi introduit comme nouvelle modalité d’aide avec le Cap Vert.

Dans un contexte international difficile, toujours marqué par la crise financière et économique mondiale et la dégradation de la situation sécuritaire dans le Sahel ou encore la crise constitutionnelle au Niger, la Coopération luxembourgeoise s’est efforcée en 2010 de maintenir l’appui à ses partenaires de manière efficace et ciblée. En moyenne, l’on constate une légère baisse des taux de déboursements directs en faveur des pays partenaires (-2,83%). Force est de constater que l’appropriation et la durabilité entraînent sans doute un investissement plus conséquent en matière de temps et de renforcement des capacités, ce qui a une influence directe sur le rythme d’exécution des projets et programmes. La durée du PIC avec le Salvador a par exemple dû être prolongée d’une année pour pouvoir atteindre les objectifs visés.

Sur base des engagements pris dans le cadre de la Déclaration de Paris, du Plan d’action d’Accra et du Code de conduite européen sur la complémentarité de l’aide et la division du travail, l’année 2010 était donc clairement vouée au repositionnement de la Coopération luxembourgeoise et au renforcement des partenariats. Le Luxembourg s’est vu attribuer, dans plusieurs pays partenaires, le rôle de chef de file dans le secteur de la formation professionnelle ou celui de la santé. Des réorientations stratégiques ont été entreprises à cet effet. 

Selon les lignes directrices du programme gouvernemental, l’année 2010 était également marquée par un investissement conséquent dans des initiatives régionales, notamment dans les domaines de la finance inclusive, des nouvelles technologies de l’information et de l’environnement. Une partie de ce rapport est d’ailleurs consacrée à cette coopération régionale.