L’action humanitaire

Assistance alimentaire d’urgence

La crise alimentaire et nutritionnelle dans le Sahel

Dès le mois de novembre 2009, de nombreux acteurs humanitaires attiraient l’attention de la communauté internationale sur la dégradation de la situation alimentaire et nutritionnelle dans le Sahel, faisant état d’une hausse préoccupante des taux de malnutrition aiguë pour les enfants de moins de 5 ans et de mouvements de populations liés au manque d’eau, de fourrage et de nourriture.

Des facteurs internes défavorables (politiques, économiques et sociaux) et l’absence d’accès à des services de base adéquats, conjugués à des facteurs externes préoccupants (sécheresses, inondations, épidémies récurrentes, évolution imprévisible des prix des produits alimentaires et des matières premières) ont exacerbé l’extrême fragilité des populations du Sahel. Une pluviométrie insuffisante en octobre et novembre 2009 à un moment critique du développement des céréales a eu des conséquences néfastes sur les récoltes. 

Une enquête officielle au Niger au mois de décembre 2009 a montré que vingt pour cent de la population, soit 2,7 millions de personnes, étaient très vulnérables et nécessitaient un appui urgent et que 7,8 millions de personnes vulnérables avaient besoin d’une assistance alimentaire. 

En date du 10 février 2010, la Coordonnatrice humanitaire résidente des Nations unies au Niger a annoncé que « les Nations unies et les organisations non gouvernementales partenaires appelaient la communauté internationale à aider le gouvernement du Niger confronté à des pénuries alimentaires qui menacent 7,8 millions de personnes, soit les trois cinquièmes de la population. Il est impératif d'aider le gouvernement dans ses efforts pour mobiliser les ressources nécessaires pour satisfaire les besoins alimentaires des plus vulnérables ». 

Au cours de l’année 2010, le Luxembourg a dédié plus de quatre millions d’euros à des projets d’assistance alimentaire et nutritionnelle en faveur du Niger (2.351.055 euros), du Mali (599.480 euros), du Burkina Faso (400.000 euros), du Tchad (200.000 euros) et de la région de l’Afrique de l’Ouest (550.000 euros). Le Ministère a alloué ces fonds au Programme alimentaire mondial (2,3 millions d’euros) et au CICR (750.000 euros), ainsi qu’à six ONG luxembourgeoises (MSF Luxembourg, SOS Sahel, SOS Villages d’enfants monde Luxembourg, Care in Luxemburg, Fondation Caritas Luxembourg et Croix-Rouge luxembourgeoise).

Il est intéressant de noter que plusieurs partenaires du Ministère ont mis en œuvre des projets basés sur des transferts monétaires ou la distribution de coupons, tout en veillant à une alimentation équilibrée des bénéficiaires par le biais d’actions de sensibilisation nutritionnelle.