En 2010, le Luxembourg a pris la relève du PAM pour soutenir le programme d’alimentation scolaire du gouvernement capverdien
Marché à Ribeira da Barca
Le taux de pauvreté du Cap Vert a considérablement diminué au fil des ans et ce pays insulaire se maintient sur la bonne voie pour la réalisation de la plupart des objectifs du Millénaire pour le développement, plus particulièrement ceux relatifs à l’élimination de la pauvreté, à la santé, à l’éducation et au genre.
Le pays a déjà réduit de presque la moitié la proportion des gens vivant dans l’extrême pauvreté ainsi que celle des gens ne disposant pas d’une ration alimentaire journalière minimale. Il est parvenu à surmonter sa « double insularité », à savoir la distance qui le sépare de ses voisins africains et la distance qui sépare les îles qui le composent, ce qui entraîne un impact sur le coût des intrants économiques de base, des transports et des communications. Le Cap Vert doit sa réussite à une bonne gouvernance, à une bonne gestion de ses ressources intérieures et extérieures et à de solides partenariats au niveau mondial.
Les rapports du Cap Vert sur les OMD de 2008 et de 2010 indiquent que le pays approche rapidement la cible de l’éducation primaire universelle. Le programme de repas scolaires, mis en œuvre par le PAM durant 31 ans, a été un facteur clé qui a permis aux familles capverdiennes d’envoyer leurs enfants à l’école primaire tout en améliorant leur nutrition, ce qui favorise le développement du capital humain au Cap Vert. Depuis août 2010, le gouvernement capverdien a repris la responsabilité des cantines scolaires avec une assistance technique de la Coopération luxembourgeoise.
Par ailleurs, les pouvoirs publics ont maintenu leurs efforts visant à renforcer l’éducation à tous les niveaux dans le pays : une formation professionnelle améliorée sera adaptée aux besoins du marché et l’expansion de l’éducation universitaire permettra à un plus grand nombre de diplômés du secondaire capverdien de poursuivre leurs études dans le pays.
Autres succès au Cap Vert
Le Cap Vert a dépassé la parité des sexes dans l’enseignement primaire et secondaire, le taux de fréquentation des filles étant plus élevé que celui des garçons.
Le pays est sur la bonne voie pour atteindre le cinquième OMD, celui de la réduction de la mortalité infantile, qui est passée de 57 décès pour 1000 naissances en 1995 à 21 en 2010. Ceci est dû en grande partie au doublement du pourcentage d’accouchements assistés par du personnel de santé qualifié et à l’amélioration des programmes portant sur la santé générale et la nutrition pour les femmes enceintes.
Une intensification des efforts nationaux pour identifier et vacciner les enfants des régions isolées du Cap Vert a produit un accroissement des taux de vaccination, qui sont passés de 73% en 2008 à 94,4% en 2009. Un recours plus large aux campagnes de sensibilisation a attiré l’attention des familles sur les problèmes liés à la santé de l’enfant, et les pouvoirs publics ont agi vigoureusement pour rapprocher les services de santé primaire de la population, ce qui fait que 76% des familles capverdiennes vivent à présent à moins de 30 minutes d’un centre de santé.
L’accès à la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant a été étendu, pour atteindre une couverture nationale de 90%.
Cap Vert