Vietnam - Développement local et adaptation au changement climatique dans la province de Hué
L’Assemblée générale des Nations unies adopta le 24 octobre 1970 lors de sa XXVe session la résolution 2626. Celle-ci confirma que « la responsabilité principale d’assurer leur propre développement incombe aux pays en voie de développement eux-mêmes », tout en soulignant que « si considérables que soient leurs propres efforts, ils ne suffiront pas à leur permettre d’atteindre les objectifs du développement voulus aussi rapidement qu’il le faut si les pays développés ne leur viennent pas en aide en mettant à leur disposition davantage de ressources financières et en adoptant à leur égard des politiques économiques et commerciales plus favorables ». Cette « aide officielle au développement » à mettre à disposition par chaque pays économiquement avancé a été fixée à « un montant minimum en valeur nette de 0,7 % de son revenu national brut au prix du marché ».
L’aide publique au développement luxembourgeoise connut d’abord une croissance lente mais constante : c’est ainsi que la part du revenu national brut (RNB) passa en volume de 0,10 % en 1981 à 0,28 % en 1991 (1,262 milliard de francs luxembourgeois).
Le gouvernement en conseil se fixa le 31 juillet 1991 comme objectif d’atteindre à l’horizon 1995 le taux de 0,35 % du RNB. Ce taux fut atteint en 1996 avec des déboursements s’élevant à 2,554 milliards de francs luxembourgeois (0,43 % du RNB).
Entretemps, à l’occasion du Sommet de la Terre, qui s’est tenu à Rio de Janeiro en juin 1992, le Premier ministre Jacques Santer avait solennellement annoncé la volonté du Luxembourg d’aller plus loin et « d’arriver à 0,7 % du RNB d’ici l’an 2000 ».
Cet objectif fut confirmé lors de la formation d’un nouveau gouvernement en 1994. Au vu de la croissance continue de l’aide publique au développement – passant de 0,31 % du RNB en 1994 à 0,62 % en 1998 –, il fut décidé lors de la formation du gouvernement en 1999 de se fixer comme objectif le taux de
0,7 % en 2000, puis d’augmenter cette aide « en vue de se rapprocher du 1 % en fin de législature ».
Le premier objectif fut atteint comme prévu en 2000 : avec un volume de plus de 5,382 milliards de francs luxembourgeois (133,433 millions d’euros), le Luxembourg atteignait pour la première fois le seuil de 0,7 % du revenu national brut (RNB), devenant ainsi un des cinq premiers pays donateurs du monde en termes de pourcentage. Les années suivantes virent la confirmation de cet engagement, l’APD ne redescendant jamais sous ce seuil.
C’est en 2009 que l’aide publique luxembourgeoise dépassa pour la première fois le seuil de 1 % du RNB avec des déboursements de 297,817 millions d’euros (1,11 % du RNB). Cet objectif est toujours d’actualité, même si certaines années le ratio APD/RNB se situe légèrement en dessous, conséquence de réévaluations du RNB en cours d’année.