VI. La coopération avec les organisations non gouvernementales de développement

Conférence de presse conjointe, ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Romain Schneider et président du Cercle des ONG, Armand Drews

La coopération avec les organisations non gouvernementales de développement

91 associations disposent de l’agrément d’organisations non gouvernementales (ONG) auprès du ministère des Affaires étrangères et européennes, en vertu de la loi modifiée du 6 janvier 1996 sur la coopération au développement et l’action humanitaire. Deux associations se sont vu attribuer l’agrément d’ONG en 2015. Les ONG ont déboursé en 2015 un montant de 37 244 977 euros pour des activités de coopération au développement à travers les instruments financiers principaux :

  • Accords-cadres de coopération : 17 accords-cadres (dont trois en consortium entre deux ONG) ont été cofinancés en 2015, pour un total de 21 249 255 euros. Six accords-cadres de coopération ont été renouvelés en 2015. 
  • Cofinancement de projets de développement : 142 projets individuels de 55 ONG ont été appuyés en 2015, pour un total de 11 563 180 euros.
  • Mandats d’exécution dans le cadre de la coopération bilatérale : 4 432 542 euros (y inclus le mandat microfinance et celui attribué au CITIM). 

À cela s’ajoutent des crédits comptabilisés en tant qu’aide publique au développement alloués pour l’action humanitaire (aide d’urgence, aide alimentaire, prévention des crises, reconstruction et réhabilitation), des subsides pour les activités de sensibilisation et d’éducation au développement et un appui en matière de frais administratifs encourus dans la préparation et le suivi des activités de développement. Au total, l’APD allouée aux organisations non gouvernementales nationales en 2015 était de 53 409 683,68 euros, soit 16,28 % de l’aide publique au développement luxembourgeoise comptabilisée pour cet exercice budgétaire.

La Coopération luxembourgeoise attache une grande importance aux organisations de la société civile en tant qu’acteurs du développement à part entière. Elle est en effet l’une des coopérations qui a le plus recours aux organisations de la société civile pour la mise en œuvre de projets et programmes de développement. Les ONG représentent un vecteur complémentaire de l’aide bilatérale permettant d’être actif dans des pays et secteurs où le ministère ne peut intervenir et d’atteindre des parties de la population des pays en développement où la coopération bilatérale n’est pas présente en travaillant au plus près des bénéficiaires.

Le nombre important d’ONG agréées ainsi que le pourcentage important de l’APD alloué aux ONG témoignent de l’importance que la population luxembourgeoise accorde aux organisations de la société civile, et aux formes d’expression de sa solidarité internationale. L’engagement fort du ministère en faveur des ONG luxembourgeoises, que ce soit dans le soutien des projets de développement ou des projets de sensibilisation et d’éducation au développement, permet en fait de maintenir le niveau d’APD autour de 1 % du RNB. Effectivement, à travers les ONG, la population luxembourgeoise peut participer voire s’impliquer directement et concrètement dans la mise en œuvre de la politique luxembourgeoise en matière de coopération au développement.