La coopération luxembourgeoise au développement - Rapport annuel 2015

Population 17,4 millions
Superficie 274 220 km2
PIB par habitant (PPA en $) 1 591
Classement selon IDH 183/188

Le Programme indicatif de Coopération (PIC II), initialement prévu pour la période de 2008 à 2012, a connu deux extensions successives. La première, suite à la revue à mi-parcours effectuée en 2011, a mené à son extension sur la période de 2013 à 2015. Ceci avec une dotation budgétaire supplémentaire également répartie sur les secteurs éducation de base et renforcement des technologies de l’information et de la communication (TIC).

En 2015, le contexte politique était peu favorable à la finalisation des activités de coopération en cours et aux déboursements à grande échelle. La mission première des autorités de transition, qui ont gouverné le pays depuis l’insurrection populaire d’octobre 2014 et la chute du régime de Blaise Compaoré, était l’organisation d’élections. Le processus d’identification du PIC III n’a donc pas été lancé en 2015, mais, étant donné le montant important de fonds encore disponibles sur le PIC II, le Luxembourg et le Burkina Faso ont convenu de procéder par signature d’un avenant à la prolongation du PIC II jusqu’en 2016 et de laisser le soin de la conduite du processus d’identification du PIC III aux futures autorités démocratiquement élues. 

Le Burkina Faso a entamé le processus d’élaboration de la nouvelle stratégie de développement pour le pays 2016-2020, dont les ultimes orientations politiques et la validation attendent l’accord des nouvelles autorités issues des élections du 29 novembre 2015. La prolongation du PIC II, l’identification d’un PIC III pendant les premiers mois de l’année 2016, sa signature avant l’été 2016 et la formulation des activités sur l’année 2016 permettront un alignement parfait sur la nouvelle stratégie de développement au Burkina Faso.

À la mi-2015, le Luxembourg a assumé pour la période d’une année la Présidence de la Troïka, structure de coordination et de dialogue des partenaires techniques et financiers avec le gouvernement, en vue d’un accompagnement efficace dans la mise en œuvre des priorités de développement du pays.

Dans le domaine des TIC, un projet a été élaboré avec le ministère de l’Économie numérique et des Postes et l’Agence nationale de promotion des TIC (ANPTIC). D’un volume financier de 17 millions d’euros, ce projet vise la mise à niveau, la fiabilisation et l’extension géographique du réseau interne de l’État (RESINA), y compris par des moyens satellitaires. Le démarrage de ce projet a connu un important retard à cause des circonstances politiques et économiques qu’a connues le Burkina Faso depuis l’insurrection populaire d’octobre 2014.