III. La coopération régionale et avec d’autres pays

La coopération régionale

Kosovo - Lancement du Health Information System

La coopération régionale

L’année 2015 a encore été marquée par des crises multiples, des conflits, des catastrophes naturelles et l’épidémie d’Ebola. Aucun pays seul ne saurait répondre efficacement à ce genre de crises, raison pour laquelle la Coopération luxembourgeoise complète son action par une approche régionale. Celle-ci vise à répondre à des problématiques communes auxquelles sont confrontés plusieurs pays voisins, notamment en misant sur des synergies et le partage des leçons tirées et des meilleures pratiques.

En Afrique de l’Ouest, la Coopération luxembourgeoise a ainsi contribué au fonds fiduciaire des Nations unies contre l’épidémie d’Ebola. Afin de renforcer durablement les stratégies et les plans nationaux de santé dans toute la sous-région, le Luxembourg a par ailleurs continué son appui au projet régional de l’OMS en la matière, un projet d’envergure qui est également soutenu par la Commission européenne. L’amélioration des capacités de réponse aux catastrophes naturelles a été appuyée dans trois pays de la sous-région à travers un programme du PNUD, ce à quoi s’ajoute le financement du projet conjoint UNFPA/UNICEF pour l’abandon de la pratique de l’excision, qui a été poursuivi.

Face à la crise migratoire, la plus importante contribution régionale en 2015 était vouée au Fonds fiduciaire européen d’urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et le phénomène des personnes déplacées en Afrique. Il est intéressant de noter que l’agence luxembourgeoise LuxDev a su répondre avec succès à plusieurs appels d’offres que la Commission européenne a lancés dans ce contexte dans nos pays partenaires.

D’autres appuis sont allés directement à la société civile au niveau régional, notamment dans le cadre du partenariat avec ENDA Tiers Monde en matière de bonne gouvernance ou encore de celui avec ENDA Santé en matière de lutte contre le VIH/sida. Ces deux organisations ont par ailleurs été soumises à des évaluations externes, et des recommandations stratégiques ont pu être générées pour l’optimisation de la qualité du travail de ces entités. 

Au niveau de l’Amérique centrale, la Coopération luxembourgeoise a continué son action dans le domaine de la responsabilité sociale des entreprises, à travers l’organisation faîtière régionale INTEGRARSE, tout comme le renforcement des systèmes financiers, à travers un programme de renforcement des capacités du FMI (CAPTAC-DR).

En phase avec le plan d’action de l’efficacité du développement de la Coopération luxembourgeoise et la politique de concentration de l’aide, la coopération avec d’autres pays se focalise sur un nombre très réduit de pays. Dans les Balkans, l’action luxembourgeoise se concentre dorénavant sur le Kosovo, impliquant l’agence LuxDev, l’ONG Caritas (sous mandat) et l’Agence de transfert de technologies financières (ATTF).

Les territoires palestiniens occupés continuent de jouir d’un statut particulier de quasi-pays partenaire et le Luxembourg y poursuit son appui aux ONG locales et à l’UNWRA. En Afghanistan, la coopération fructueuse continue à la frontière du Tadjikistan avec la Fondation Patrip, à travers l’ONG Mission East.

En Asie, les efforts de concentration sur les pays les moins avancés se traduisent par la stratégie de sortie du Vietnam et le démarrage d’un premier projet au Myanmar, dans le domaine du renforcement des ressources humaines dans le secteur du tourisme. La formulation d’un deuxième projet dans le domaine du développement rural a également pu démarrer en 2015.

En Mongolie, le Luxembourg s’est engagé dans la consolidation des projets de coopération en matière de télémédecine et de régulation financière.