Depuis plusieurs années, force est de constater que les catastrophes naturelles se multiplient et produisent des effets de plus en plus dévastateurs. Pourtant, les risques naturels ne mènent pas nécessairement à des catastrophes, ces dernières résultant avant tout de l’impact des aléas naturels sur des systèmes sociaux vulnérables. Les conséquences des catastrophes peuvent être réduites, voire prévenues grâce à des interventions visant à réduire la vulnérabilité des populations et des infrastructures. Aux catastrophes naturelles s’ajoutent les crises causées par l’homme, comme les conflits armés, les crises politiques, ethniques ou religieuses violentes, qui engendrent autant de victimes, de réfugiés et de déplacés internes. Devant ce constat, il s’impose de prendre les mesures adéquates pour prévenir ou du moins diminuer l’impact des catastrophes naturelles et des crises causées par l’homme.
La prévention constitue ainsi le troisième pilier de l’action humanitaire luxembourgeoise et intervient en amont, mais aussi en aval des phases d’aide d’urgence et de reconstruction, de transition et de réhabilitation. La stratégie de l’action humanitaire luxembourgeoise prévoit de consacrer au moins cinq pour cent du budget annuel de l’aide humanitaire au financement d’actions dans le domaine de la prévention, de la réduction des risques, de la préparation aux catastrophes, du pré-positionnement de matériel de secours et de l’alerte précoce.
Dans ce contexte, le Ministère, a versé un total d’un peu plus de 1,6 millions d’euros à ses partenaires pour des programmes dans ce domaine. Ainsi ont été soutenus des programmes mis en œuvre par la Fondation Caritas Luxembourg, Handicap International Luxembourg, Care in Luxembourg, la Croix-Rouge luxembourgeoise et Friendship International Luxembourg. Le Ministère a également appuyé le travail du Secrétariat des Nations unies pour la Stratégie internationale de réduction des risques de catastrophes (UN-ISDR), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD – BCPR), ainsi que l’Instrument pour la réduction des catastrophes et le relèvement de la Banque mondiale (Global Facility for Disaster Reduction and Recovery – GFDRR).
Le montant de 1.621.053 euros dédié à des projets et programmes éligibles au titre du volet « prévention » représente 3,75% du budget total de l’aide humanitaire. Il serait justifié d’y ajouter le montant de 7.907.194 euros déboursé en 2011 pour financer le développement et la mise en place du projet emergency.lu. En effet, l’objectif primordial de cette solution est d’améliorer la préparation aux catastrophes de la communauté humanitaire internationale à travers le pré-positionnement de systèmes de communication par satellite à des endroits stratégiques (Luxembourg, Dubaï, Panama) en vue d’une meilleure coordination et d’une plus grande efficience de la réponse humanitaire.