4e Forum à Haut Niveau sur l’Efficacité de l’Aide Busan 2011

Busan était dédié à la recherche d’un nouveau partenariat mondial pour améliorer la coopération (Sénégal)

Introduction

Avec la Déclaration de Paris en 2005, les pays donateurs et les pays bénéficiaires de l’aide publique au développement ont fait un pas important vers une coopération plus efficace. Après le sommet d’Accra en 2008, le 4e Forum à haut niveau sur l’efficacité de l’aide, qui s’est déroulé du 29 novembre au 1er décembre à Busan, en Corée du Sud, a formellement clos le cycle de l’efficacité de l’aide. Le sommet était entièrement dédié à la recherche d’un nouveau partenariat mondial pour améliorer la coopération au développement.

Il faut remarquer que jamais avant l’agenda de l’efficacité de l’aide n’avait joui d’une telle visibilité politique : en plus de la présence et de l’intervention de chefs d’État et de gouvernement, ainsi que du Secrétaire général des Nations unies, le sommet a également profité de la participation d’un panel important de la société civile et du secteur privé.

Le programme a réservé une place prépondérante à la question du genre dans le contexte du développement, avec des interventions de Michelle Bachelet et de Hillary Clinton, entre autres pour soutenir le « plan d’action égalité des genres et développement » présenté à Busan et qui a vocation à accélérer la mise en œuvre des engagements précédents en matière de genre.

« Nous nous appliquerons à prendre en compte l’objectif d’égalité homme-femme et d’autonomisation des femmes dans tous les aspects des efforts que nous déployons pour le développement »
(article 20.c de la Déclaration de Busan).

La mise en œuvre de l’agenda de l’efficacité de l’aide a rencontré des difficultés particulières dans les situations de fragilité et de conflit ou de post-conflit, difficultés dues avant tout à la faiblesse du partenaire institutionnel dans les pays affectés. Alors que certains États nient avoir ce genre de problème, d’autres l’admettent librement et s’efforcent à développer leurs capacités et à mieux organiser les appuis qu’ils reçoivent de leurs partenaires internationaux. C’est le cas du groupe des « g7+ », animé par le Timor-Leste et rejoint par l’Afghanistan, le Burundi, la République Centrafricaine, le Tchad, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, l’Ethiopie, la Guinée-Bissau, la Guinée, Haïti, le Libéria, le Nepal, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la Sierra Leone, les Îles Salomon, la Somalie, le Sud-Soudan et le Togo. Ce grouppe a présenté à Busan un « New Deal », illustrant des meilleures pratiques pour un engagement plus efficace dans les États fragiles. Le Luxembourg a adhéré à ce « New Deal ».

« Nous utiliserons les Objectifs de Consolidation de la Paix et de Renforcement de l’État - qui donnent la priorité à une action politique prenant en compte les intérêts de tous (...) - comme fondation importante permettant de progresser vers les OMD pour travailler dans les pays fragiles et affectés par des conflits. »
(article 26.a de la Déclaration de Busan)