Le Burkina Faso a fait des efforts soutenus dans la mise en œuvre des réformes structurelles
Au Burkina Faso, les objectifs du Millénaire pour le développement ont été intégrés pour les années 2000 à 2010 dans le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) et les politiques sectorielles et programmes d’actions prioritaires qui en découlent. Le CSLP ayant été remplacé à partir de 2011 par la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), celle-ci constitue le cadre de référence pour les OMD pour la période 2011 à 2015.
Les réformes opérées dans les différents secteurs ainsi que les programmes sectoriels mis en place par le gouvernement ont permis de faire reculer l’incidence de la pauvreté de 46,40% en 2003 à 43,20% en 2009, avec cependant une stagnation voire une légére hausse entre 2009 et 2010 à 43,90%.
L’adoption et la mise en œuvre, depuis 2001, de programmes sectoriels en matière d’éducation primaire et de développement sanitaire a permis d’enregistrer des progrès considérables dans ces deux secteurs. Ainsi, la population scolarisée dans l’éducation primaire a plus que doublé en neuf ans, le taux net de scolarisation passant de 32,30% en 2000 à 63,30% en 2010. Bien que la parité ne soit pas encore atteinte, les inégalités d’accès à l’éducation des filles ont pu être réduites au cours de cette décennie. Cependant, les taux d’achèvement du primaire (71,10%) et le taux brut de scolarisation au niveau de l’enseignement secondaire général et technique (29,70%) restent encore faibles. Le taux d’alphabétisation (28,7% en 2008) demeure également parmi les plus bas de la sous-région. L’amélioration de la qualité et la diversification de l’offre éducative notamment au niveau du secondaire et de la formation professionnelle reste ainsi le défi majeur à relever d’ici 2015. La formation professionnelle et technique exige par ailleurs une orientation plus poussée des formations dispensées vers les besoins de l’économie en ressources humaines qualifiées.
En matière de santé, les efforts soutenus des dernières années ont également permis d’améliorer les indicateurs. Le taux de prévalence à l’infection du VIH est passé de 7,17% en 2000 à 1,60% en 2010. Le taux d’accouchement assisté par du personnel qualifié est passé de 51% en 2000 à 54% en 2010 et les taux de vaccination avoisinent les 100% des enfants.
Burkina Faso