La coopération régionale et avec d’autres pays

Rwanda

Développement de l’économie rurale au Bugesera

Rwanda

Les activités de la Coopération luxembourgeoise au Rwanda se concentrent sur les secteurs de la santé et du développement rural. En 2011, deux interventions étaient en exécution.

Le projet RWA/023 – Appui à la mise en œuvre du plan stratégique du secteur de la santé, 2009-2012 a démarré en janvier 2010 pour une dernière période de désengagement portant sur 4 années. Il constitue la phase de consolidation de plusieurs interventions dans le domaine de la lutte contre le VIH/sida et de l’appui aux personnes vivant avec le VIH/sida. L’objectif spécifique est de contribuer à la mise en œuvre du plan stratégique du secteur de la santé 2009-2012 en renforçant la décentralisation et la qualité du système de santé notamment en santé maternelle et infantile. En 2003, seulement 1% de la population du Rwanda qui en avait besoin recevait un traitement vital contre le VIH/sida. Dès 2007, le taux de couverture était de quasiment 71% des personnes concernées, et aujourd’hui, le pays a atteint l’accès universel au traitement selon les normes définies par l’Organisation mondiale de la santé (85%). La part des femmes recevant un traitement pour empêcher la transmission mère-à-enfant était de 35% en 2005, et est passée à 65% dès 2009 grâce à l’augmentation du nombre de sites de soins (de seulement 11 en 2001 à plus de 285). Le Luxembourg y a apporté sa contribution à travers la suite des interventions dans le secteur de la Santé dont ce projet constitue la dernière pierre. La clôture du projet est prévue pour la fin 2013.

Dans le secteur du développement rural, le projet RWA/022 – Développement intégré du Bugesera II constitue la suite, avec extension des volets « activités génératrices de revenu » et « protection de l’environnement », d’un projet en cours depuis 1999. L’objectif du projet est de contribuer à développer et diversifier l’agriculture du Bugesera, dernière région du pays offrant encore un potentiel de développement agricole important et dont les sols ne sont pas encore surexploités. Le projet aurait initialement dû s’achever fin 2009, mais il a été convenu de le compléter à partir de 2010 par des activités de consolidation des acquis notamment dans le domaine de l’irrigation où le projet luxembourgeois constitue un genre d’expérience-pilote pour la partie rwandaise. En 2011, il s’est avéré que les préparatifs pour clôturer comme prévu le projet en décembre 2012 sont bien engagés, mais que l’appropriation par les autorités rwandaises est lente et que la viabilité des coopératives mises en place pour l’exploitation des périmètres irrigués reste sujette à caution. De plus, les récoltes sur les périmètres irrigués (essentiellement des tomates, produit très prisé sur le marché intérieur rwandais) ont été assez mauvaises, un pourcentage élevé des plants ayant été touchés par des maladies. Par contre, les marchés couverts construits dans le cadre du projet ont démontré de nouveau qu’ils arrivent à fonctionner de façon autonome et à attirer producteurs et clients qui profitent en outre des infrastructures routières (pistes reliant les villages enclavés aux axes routiers principales) réalisées dans le cadre du projet luxembourgeois.