La coopération luxembourgeoise au développement - Rapport annuel 2010

Sur le plan politique, le Nicaragua a connu des tensions caractéristiques des périodes pré-électorales sans que la candidature du Président sortant s’en trouve menacée. Daniel Ortega et son gouvernement sont assez bien placés dans les sondages sur la base de la gestion de l’économie, des résultats en matière de réduction de la pauvreté, d’une gestion efficace des crises et de l’absence d’une opposition politique crédible. Cependant, de nombreux observateurs font état de la tendance de plus en plus autoritaire du gouvernement sandiniste à l’approche des élections. 

Sur la scène internationale, le Nicaragua et le Costa Rica se sont affrontés plusieurs mois au sujet de la souveraineté d’un îlot à l’embouchure du fleuve San Juan qui fait la frontière avec les deux pays. La Cour de justice internationale, que le Costa Rica avait saisie, a émis une ordonnance équilibrée en mars 2011. 

Le gouvernement a passé un accord avec le Fonds monétaire international (48 millions de dollars pour 2010-2011) moyennant un programme de réformes. Cet accord ouvre la voie à d’autres financements des institutions financières internationales (Banque interaméricaine de développement, Banque mondiale). L’Union européenne poursuit la mise en oeuvre de ses programmes mais n’a pas repris l’appui budgétaire, globalement gelé depuis novembre 2008. En 2010 le Danemark, la Norvège et l’Autriche ont déclaré qu’ils se retiraient du Nicaragua.

Le Nicaragua a signé l’Accord d’association entre l’Union européenne et les pays d’Amérique latine lors du Sommet EU-Amérique latine et Caraïbes en mai 2010.

Lors de la 6^e Commission de partenariat qui a eu lieu à Managua le 25 mai 2010, les ministres ont décidé des orientations du troisième programme de coopération 2011-2014 (PIC III) dans la continuité du programme précédent. Le dernier trimestre de l’année a été consacré à la rédaction de ce PIC en étroite collaboration avec les autorités nicaraguayennes.