La coopération avec les pays partenaires

Cap Vert

Dures conditions de pêche sur l’île de Brava

Femmes de l’île de Santiago retournant à la maison pour préparer le repas

La pêche est l’une des principales ressources du Cap Vert

Programme indicatif de coopération, appuis en cours et perspectives d’avenir

Suite à la revue à mi-parcours du PIC II (2006-2010) qui s’est clôturée en avril 2009 et sur base des recommandations préconisées par celle-ci, un dialogue a été entamé avec les autorités capverdiennes afin de définir conjointement les orientations du PIC III (2011-2015). La onzième Commission de partenariat entre les deux pays, qui s’est tenue à Praia le 6 juin 2010, a permis d’arrêter définitivement le texte du PIC III, qui a été signé officiellement à Praia le 6 juillet 2010. Ce dernier comporte un budget de 60 millions d’euros et s’oriente autour des quatre axes suivants :

Axe 1 : Education, formation professionnelle et insertion socioprofessionnelle incluant la microfinance, les activités génératrices de revenus, le soutien aux PME/PMI et le développement du marché de l’emploi, notamment dans les secteurs porteurs de l’économie, tels que le tourisme. Les activités dans le secteur de la Formation technique professionnelle et emploi (FTPE) s’inscrivent, d’une part, dans la continuité des actions entreprises dans le cadre du PIC II, telles que l’encadrement de l’Ecole hôtelière et de tourisme du Cap Vert et le renforcement du réseau d’infrastructures scolaires. Elles tenteront, d’autre part, d’élargir le spectre d’actions pour atteindre une réelle approche programme pour la FTPE, y inclus le recours à l’aide budgétaire sectorielle.

Axe 2 : Eau et assainissement couplés aux énergies renouvelables et ayant recours à des techniques alternatives. L’intervention luxembourgeoise dans ce secteur s’inscrit dans le Plan d’action pour la gestion intégrée des ressources hydriques (PAGIRH) approuvé par les autorités capverdiennes. Sur base du PAGIRH et de son programme de mise œuvre, des actions concrètes seront déterminées.

Axe 3 : Appui à la santé scolaire et aux cantines scolaires au travers d’un renforcement institutionnel de l’Institut capverdien d’action sociale scolaire (ICASE) et la mise en œuvre du Plan national de santé scolaire et du Programme national des cantines scolaires.

Axe 4 : Aide alimentaire consistant en l’envoi annuel au Cap Vert de froment panifiable et, le cas échéant, d’autres denrées alimentaires, participant ainsi à l’effort de sécurité alimentaire de l’archipel. Les revenus engendrés par la vente de ces produits alimentent un fonds de contrepartie qui permet de financer des microprojets au niveau des municipalités et des ONG locales.

La Coopération luxembourgeoise soutient le programme « One UN » 2012-2015 (CPAP) du Bureau unique des Nations unies au Cap Vert. Les financements multilatéraux devront s’insérer dans les stratégies nationales capverdiennes, être inclus dans le plan cadre pour l’aide au développement (UNDAF) et le CPAP 2012-2015 et présenter des synergies avec la coopération bilatérale, en particulier pour les axes 1 et 3 du PIC.

Un fonds d’études et d’assistance technique est prévu dans le PIC III pour soutenir les autorités capverdiennes dans la mobilisation de fonds additionnels auprès de divers fonds et instances internationales. Le fonds servira également à fournir de l’assistance technique et d’autres moyens aux autorités capverdiennes en vue de développer les relations économiques avec le Luxembourg et d’autres pays. Il permettra aussi d’aider les autorités capverdiennes à élaborer et mettre en œuvre un projet de coopération triangulaire sud-sud-nord avec la République de São Tomé et Principe. Enfin, dans les limites des moyens disponibles, des études de faisabilité, d’identification et de suivi de projets de coopération peuvent également être financées par le fonds d’études et d’assistance technique.

Sur demande expresse des autorités capverdiennes, le PIC III introduit l’aide budgétaire sectorielle comme nouvelle modalité de mise en œuvre de la Coopération luxembourgeoise au Cap Vert. Le recours à l’aide budgétaire sectorielle se fera dans le cadre de l’appui au secteur de l’éducation, de la formation et de l’insertion professionnelle, en étroite collaboration avec les autres bailleurs qui ont déjà recours à cette modalité pour ce secteur.