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Burkina Faso

Femme membre d’un GIE à Kienfungué

Vente de produits alimentaires d’origine forestière par un groupement féminin au Burkina Faso

Burkina Faso

Événements marquants de l’année 2010

L’actualité politique au Burkina Faso a été principalement marquée par la tenue, en date du 21 novembre 2010, des élections présidentielles que le Président sortant Blaise Compaoré a remportées avec 80,15% des suffrages exprimés, lui ouvrant la voie à un dernier mandat constitutionnel de 5 ans.

Une des principales préoccupations de ce scrutin présidentiel concernait le taux d’inscription aux listes électorales ainsi que le taux de participation effective à ce scrutin. Ainsi, sur une population de plus de 16 millions de personnes, seulement 3,2 millions s’étaient inscrites aux listes électorales et de ceux-ci, seulement 1,77 millions ont effectivement participé au scrutin, ce qui représente un taux de participation effectif de moins de 25% des personnes en âge de voter.

Malgré ce fait, les missions d’observations nationales et internationales ont estimé que les élections présidentielles se sont déroulées dans de bonnes conditions.

La situation macroéconomique du Burkina Faso s’est améliorée en 2010 comparée à 2009. La croissance du Produit intérieur brut (PIB) a atteint 7,9% en 2010 comparé à 3,2% en 2009, due notamment à une bonne campagne agricole ainsi qu’à une forte hausse de la production minière. L’augmentation spectaculaire au courant de l’année des cours de l’or et du coton (première et deuxième ressources d’exportation du Burkina Faso) ont renforcé la position extérieure du Burkina Faso. Grâce principalement aux bonnes récoltes enregistrées, l’inflation est restée faible dans la moyenne annuelle, mais a connu une certaine augmentation vers la fin de l’année, en raison de la crise politique en Côte d’Ivoire, dont dépend l’économie burkinabè pour la plupart de ses importations.

L’année 2010 a par ailleurs vu des progrès dans la mise en œuvre des politiques et réformes structurelles dans les domaines de la gestion des finances publiques (augmentation de la pression fiscale de 12,6% à 13%), de la fonction publique (introduction d’un élément incitatif dans la rémunération des fonctionnaires et employés publics) et du renforcement du secteur cotonnier (adoption d’un fonds de lissage permettant de palier aux variations des cours sur les marchés internationaux).

En décembre 2010, le Conseil des ministres a adopté un nouveau Document stratégique de développement du pays dénommé « Stratégie de croissance accélérée et de développement durable » (SCADD). A partir de 2011, la SCADD va remplacer le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), qui, en vigueur depuis 2001, a notamment mis l’accent sur le renforcement des secteurs de l’éducation et de la santé et y a enregistré des progrès considérables. 

En visant un taux de croissance annuel de 10%, la SCADD, très ambitieuse, met l’accent davantage sur le développement des secteurs économiques et des pôles régionaux de croissance pouvant générer une certaine croissance endogène permettant de réduire la pauvreté.