L’aide humanitaire

Extrait du rapport annuel du Central Emergency Response Fund

Tweet du ministère des Affaires étrangères et européennes

L’aide humanitaire

En 2017, le ministère des Affaires étrangères et européennes a eu à sa disposition un budget total de 42 millions d’euros destiné aux interventions humanitaires. 41,83 millions ont été déboursés en soutenant des interventions humanitaires dans divers pays et dans les trois phases d’une crise humanitaire, conformément aux trois piliers définis dans la stratégie d’action humanitaire du Luxembourg : l’urgence, la transition et la prévention. En y ajoutant les contributions à titre humanitaire de la ligne budgétaire multilatérale et du fonds de la coopération au développement, le montant global consacré à des interventions humanitaires en 2017 s’élevait à 48,53 millions d’euros.

L’année 2017 a été dominée par la réponse aux crises humanitaires, notamment en Syrie, en Irak et en RDC, la crise des Rohingyas ainsi que la famine qui a menacé 20 millions de personnes au Yémen, au Soudan du Sud, au Nigeria et en Somalie. Pour tous ces contextes humanitaires, le gouvernement a mis à disposition des financements substantiels pour réaliser des projets d’urgence d’ONG luxembourgeoises et pour appuyer les opérations humanitaires des agences onusiennes et du CICR.

L’année 2017 a été l’année où les nouveaux accords de partenariats stratégiques (conclus pour une durée de quatre ans) sont entrés en vigueur. Ces accords pluriannuels s’inscrivent dans le cadre des relations étroites que le Luxembourg entretient, dans le domaine humanitaire, avec certains partenaires privilégiés. Ainsi, une partie importante du budget de l’action humanitaire est traditionnellement allouée aux agences onusiennes dont notamment le Programme alimentaire mondial (PAM), le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) et le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISDR) ainsi qu’au Comité International de la Croix-Rouge (CICR). Ces accords permettent au Luxembourg de répondre aux exigences internationales en matière de prévisibilité budgétaire et de garantir un soutien continu aux activités humanitaires.

En sus du soutien financier annuel, les accords avec le PAM, le UNHCR et OCHA prévoient aussi la possibilité d’un déploiement de la plateforme emergency.lu et le développement de solutions dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, contribuant ainsi de manière innovante à l’efficacité de la coordination des efforts d’urgence sur le terrain.

En mars 2017, le Luxembourg a soumis son premier rapport de mise en œuvre des engagements pris lors du Sommet Humanitaire Mondial de mai 2016. Le Luxembourg avait souscrit à l’ensemble des engagements fondamentaux à la base de « l’Agenda pour l’Humanité » et avait pris 45 engagements nationaux. Le Luxembourg a aussi poursuivi sa participation à l’initiative « Grand Bargain », un accord entre agences de mise en œuvre et donateurs visant à rendre l’aide humanitaire plus efficace notamment en la rendant plus prévisible.

Au niveau européen, le Luxembourg a également participé aux travaux sur la nouvelle Stratégie européenne en matière de « résilience », soulignant l’importance de la mise en œuvre de l’Agenda 2030 et la prise en compte du volet « prévention des conflits et crises ». De plus, le Luxembourg a suivi de près les travaux sur le « nexus » et notamment l’élaboration de conclusions du Conseil de l’UE sur le lien « développement – action humanitaire ». Ainsi, le Luxembourg a soutenu une meilleure coordination et une plus grande complémentarité entre les actions des acteurs du développement et ceux de l’action humanitaire.

À l’instar des années précédentes, le gouvernement luxembourgeois a fourni une contribution annuelle au Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF) qui permet à l’ONU de faire en sorte que l’aide humanitaire parvienne le plus rapidement possible aux personnes touchées par des crises dans le monde. En outre, afin de mieux pouvoir contribuer au besoins les plus urgents au Yémen, le Luxembourg a contribué pour la première fois en 2017 au Fonds humanitaire commun au Yémen, géré par l’ONU.