Mme le ministre Carole Dieschbourg, Mme Amina J. Mohammed, Vice-Secrétaire générale de l’ONU, et M. le ministre Romain Schneider
Projet du Programme des Nations unies pour le développement cofinancé par le Luxembourg. Plateformes de développement local à Santa Catarina au Cabo Verde
Dans le domaine de la coopération avec les organisations multilatérales, le Grand-Duché de Luxembourg a été actif à plusieurs niveaux. L’année 2017 a été marquée tout d’abord par l’examen par les pairs du Comité d’aide au développement (CAD) du 20 septembre 2017 à l’OCDE à Paris, qui a montré des résultats très satisfaisants. Cet exercice a été complété par la participation du Luxembourg à la revue volontaire nationale lors du Forum politique de haut niveau sur le développement durable à New York le 17 juillet 2017. Il s’agit en l’occurrence de la plateforme mondiale pour les États membres des Nations unies de présenter leurs stratégies nationales de mise en œuvre des Objectifs de développement durable du Programme 2030. À côté de la présentation de la revue volontaire du Luxembourg (intitulée « Transformer les vies tout en préservant la planète ») par les ministres Schneider et Dieschbourg, la Coopération luxembourgeoise a également co organisé, ensemble avec l’OCDE, un side-event sur la cohérence des politiques qui a permis de souligner l’importance que le Luxembourg accorde à ce sujet crucial dans le contexte du développement durable.
Comme à l’accoutumé, le Luxembourg a suivi les réunions des conseils d’administration du PNUD, du FNUAP, de l’UNOPS, d’ONU-Femmes et de l’UNICEF. Pendant les années 2016 et 2017, le Luxembourg a siégé au conseil d’administration de l’UNICEF. En 2017, l’engagement au sein de ces conseils a été crucial étant donné que les plans stratégiques pluriannuels (2018-2021) de toutes ces agences ont été négociés et approuvés. Le Luxembourg siégera aux conseils du PNUD, du FNUAP et de l’UNOPS en 2018.
Le 11 juillet 2017, António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, a présenté le premier rapport sur le « repositionnement du système des Nations unies pour le développement en vue de la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 : garantir à chacun un avenir meilleur » à New York. Monsieur Guterres s’est engagé à mettre le développement au centre du travail de l’organisation et de s’assurer que les Nations unies peuvent faire face de manière effective aux nombreuses difficultés se présentant à la communauté internationale. La réforme du système des Nations unies pour le développement est un processus de rédaction et de négociation auquel la Coopération luxembourgeoise participe activement et qui se poursuivra en 2018.
Tous ces sujets, ainsi que les priorités thématiques et les projets multilatéraux de la Coopération luxembourgeoise ont été abordés lors des consultations annuelles avec les agences onusiennes new-yorkaises, qui se sont tenues les 12-14 juin 2017. Les consultations annuelles avec les agences onusiennes à Rome ont eu lieu les 19 et 20 octobre 2017, celles avec les agences genevoises les 23 et 24 octobre 2017.
Tout au long de 2017, plusieurs développements substantiels méritent d’être soulignés :
La santé des femmes figurant parmi les priorités des interventions de la Coopération luxembourgeoise et de sa stratégie santé, le Luxembourg est l’un des premiers pays à avoir assuré son soutien à l’initiative « She Decides » par une contribution supplémentaire de 2 millions d’euros au FNUAP pour l’année 2017 afin de soutenir davantage la planification familiale.
« She Decides est une initiative permanente pour nous rappeler à tous l’impact direct des décisions politiques et financières sur la vie de plus de la moitié de la population mondiale, et les enjeux plus larges pour une planète durable comme le souligne l’Agenda 2030. » Le ministre de la Coopération et l’Action humanitaire, Romain Schneider, 2 mars 2017
Au cours de 2017, le Luxembourg a considérablement renforcé ses liens et ses partenariats avec le Bureau international du travail (BIT), notamment par sa contribution à l’initiative « Emploi décent des jeunes » afin de soutenir les jeunes dans l’économie rurale et leur garantir l’accès à un apprentissage de qualité, une des priorités de la Coopération luxembourgeoise. Le Luxembourg s’est également engagé à étendre le projet de protection sociale avec le BIT sur toute une région au Sud-Est de l’Asie, en commençant par le Laos, le Myanmar et le Vietnam.
Le Partenariat UE-Luxembourg-OMS pour une couverture sanitaire universelle (CSU) s’est développé de façon considérable au cours de l’année 2017 avec notamment l’adhésion de nouveaux partenaires qui a pour objectif de renforcer les actions du partenariat pour une couverture sanitaire universelle toujours plus solide, efficace et durable.
Le Luxembourg se réjouit de continuer à collaborer avec le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme afin d’atteindre les objectifs ambitieux que la communauté internationale s’est fixée de mettre fin aux trois pandémies comme menaces à la santé publique d’ici 2030.
Enfin, tout au long de l’année 2017, le FIDA a tenu quatre consultations majeures pour la reconstitution des ressources du FIDA pour la période 2019-2021 (c.-à-d. le FIDA11). En surplus de l’augmentation nette de ses contributions annuelles, le Luxembourg a décidé de renforcer sa coopération avec le FIDA en finançant une contribution complémentaire relative à l’agriculture sensible à la nutrition.