La coopération avec les principaux pays partenaires

Alignement sur les Objectifs de développement durable et concentration sur les pays les moins avancés

Alignement sur les Objectifs de développement durable et concentration sur les pays les moins avancés

Au cours de l’année 2017, la Coopération luxembourgeoise a accéléré ses efforts d’alignement et de mise en œuvre de l’Agenda 2030 et des 17 Objectifs de développement durable (ODD) dans ses sept pays partenaires privilégiés. Dans ce contexte, une attention particulière était accordée à l’intégration et l’opérationnalisation renforcée de la notion de « ne laisser personne pour compte » et des principes du financement pour le développement, conformément au Programme d’Action d’Addis-Abeba (2015), y compris l’intégration des conclusions issues du Sommet humanitaire mondial d’Istanbul (2016) et du cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015).

Dans cette logique, le Luxembourg a poursuivi son approche de concentration sur les pays et les groupes de population les plus désavantagés – les pays les moins avancés (PMA) – avec une attention particulière sur ses quatre pays partenaires situés dans la zone du Sahel et ceci tant sur le plan de la coopération au développement qu’en matière de relations politico-diplomatiques. Au-delà d’une augmentation significative du volume d’aide publique au développement (APD) envers les PMA, cette concentration continue par ailleurs à se refléter au niveau des cinq principaux pays destinataires de l’APD bilatérale dont quatre sont localisés en Afrique de l’Ouest, à savoir le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Sénégal ainsi que le Laos, situé en Asie du Sud-Est. Pour faire face à la complexité croissante des défis sécuritaires et de développement et de l’amplification des risques de vulnérabilité dans les pays de la bande sahélo-saharienne, le Luxembourg a réitéré son engagement en apportant notamment des appuis financiers additionnels de 17,5 millions d’euros à son programme de coopération bilatérale avec le Niger et de 6,8 millions d’euros au Mali. En cohérence avec cette logique de concentration et des principes de la politique étrangère luxembourgeoise, basée sur l’approche des 3D (diplomatie, développement et défense), le Luxembourg a revu et renforcé l’organisation de son dispositif diplomatique en Afrique de l’Ouest. En parallèle, ce nouveau dispositif vise également à soutenir la diversification des relations entre le Luxembourg et ses pays partenaires au-delà de la coopération au développement, pour englober de manière plus poussée les relations politico-diplomatiques, commerciales et culturelles – dimensions indispensables et complémentaires pour favoriser à terme un développement durable et inclusif. Ainsi, le premier Ambassadeur du Luxembourg avec résidence en Afrique a pris ses fonctions en août 2017 à Dakar et est également accrédité auprès du Burkina Faso, du Mali et du Niger. À noter également dans ce contexte, l’approfondissement du partenariat entre les pays du BENELUX au Sahel, illustrée notamment par la visite conjointe au Mali du Premier ministre Xavier Bettel et de son homologue belge, en novembre 2017.

Sur le plan thématique et sectoriel, la Coopération luxembourgeoise a consolidé ses interventions en matière de fourniture et d’accès à des services sociaux de base de qualité et le développement rural intégré avec une attention particulière à la mise en œuvre d’approches durables en faveur des populations les plus vulnérables et défavorisées, dont les femmes, les jeunes filles et la jeunesse en général. Le Luxembourg a continué à donner la priorité aux appuis en matière de santé, dont la santé du couple mère-enfant et l’accès à la couverture sanitaire universelle ainsi qu’en matière d’éducation où les soutiens visent spécifiquement à accompagner les pays partenaires dans la mise en place de systèmes de formation professionnelle et technique performants et rénovés pour améliorer l’employabilité des jeunes. C’est cette approche qui a notamment orienté les gouvernements du Sénégal et du Luxembourg dans le cadre de l’identification des axes prioritaires du prochain Programme indicatif de Coopération (PIC IV).

À côté de ces domaines d’appui traditionnels qui incluent, par ailleurs, des efforts importants en matière d’eau et d’assainissement et de sécurité alimentaire et nutritionnelle, le Luxembourg a continué à apporter son expertise dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), tant au sein des secteurs prioritaires de la Coopération luxembourgeoise qu’en appui à ces derniers. Dans ce contexte, une attention accrue a été portée à la promotion de la coopération sud-sud et triangulaire, à travers notamment la mise en place de partenariats innovants, associant de manière toujours plus étroite les acteurs du secteur privé, de la société civile et du monde de la recherche. Afin de diversifier les relations entre le Luxembourg et le Cabo Verde, le Luxembourg a, entre autres, poursuivi son appui au Centre d’Énergies Renouvelables et de Maintenance Industrielle (CERMI) au Cabo Verde à travers la réalisation d’une étude pour la mise en place d’un centre de compétences en matière d’énergies renouvelables.

L’action d’ensemble de la Coopération luxembourgeoise dans et avec ses sept pays partenaires reste sous-tendue par un engagement affirmé en faveur de la mise en œuvre des principes retenus dans le cadre du Partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement. Dans ce contexte, les interventions luxembourgeoises sont guidées par l’alignement sur les politiques et priorités de développement des pays partenaires, la mise en œuvre d’approches-programmes et le renforcement de capacités pour favoriser l’appropriation et l’exécution nationale à travers le recours accru à l’utilisation des systèmes et dispositifs de mise en œuvre nationaux. Ainsi, au Sénégal, près de la moitié de l’APD bilatérale luxembourgeoise a été exécutée en 2017 via la chaîne de dépense publique tandis qu’au Niger, le Luxembourg a assuré un rôle de leadership pour fédérer les efforts du gouvernement nigérien et des autres partenaires au développement à travers la mise en place de fonds communs dans les secteurs de l’eau et de l’assainissement, de l’éducation et de la formation professionnelle et technique.

Enfin, cette approche de promotion systématique de partenariats multiacteurs dans ses pays partenaires se reflète également à travers l’engagement pro-actif du Luxembourg dans les foras et groupes de coordination des partenaires techniques et financiers, tout comme au niveau de la programmation conjointe entre États membres de l’Union européenne, où le Luxembourg assure régulièrement le rôle de chef de file pour ses thématiques et secteurs d’intervention prioritaires.