L’engagement de la coopération multilatérale dans le domaine de la santé

L’ONUSIDA

En 2014, le Luxembourg était le membre siégeant au Conseil de coordination du programme (CCP) de l’ONUSIDA, représentant sa circonscription qui comprend la Belgique, les Pays-Bas et le Portugal. Le Luxembourg a coordonné les positions des quatre membres de la circonscription sur les différents sujets à l’ordre du jour des deux CCP de 2014, du 1er au 3 juillet et du 9 au 11 décembre. Les différentes prises de position du Luxembourg au Conseil ont su influencer un nombre de décisions prises, notamment sur le rôle du VIH-SIDA dans l’agenda de développement de l’après-2015, sur le traitement pédiatrique, ainsi que sur la protection sociale. Les décisions du 34e CCP (juillet 2014) sur le post-2015 avaient été transmises officiellement par le président (Australie) et le vice-président (Zimbabwe) du CCP au président de l’Assemblée générale des Nations unies, au Secrétaire-général, ainsi qu’au président et vice-président du groupe de travail ouvert sur les Objectifs de développement durable. À la fin de l’année, le Luxembourg a remis le flambeau aux Pays-Bas qui représenteront notre circonscription. 

En octobre 2014 ont eu lieu les consultations bilatérales annuelles avec l’ONUSIDA pour faire le point sur les relations entre le Luxembourg et le Programme conjoint. Les consultations ont été présidées par le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, et le bilan a été très positif des deux côtés. Le Luxembourg n’est pas simplement considéré comme un donateur fiable et fidèle, mais aussi comme un allié politique soutenant l’ONUSIDA dans des sujets parfois très sensibles, et apportant ainsi une influence et un poids politique nécessaires à les pousser. C’est aussi lors de ces consultations que l’ONUSIDA a invité le Luxembourg à devenir le parrain de sa nouvelle initiative de traitement « 90-90-90 », invitation que le Luxembourg a acceptée avec plaisir. 

« 90-90-90 » fait suite à « Treatment 2015 » qui prévoyait de mettre sous traitement, d’ici décembre 2015, 15 millions de personnes infectées par le VIH, un objectif qui sera atteint, voire même dépassé au printemps 2015.
« 90-90-90 » va encore plus loin en prévoyant que d’ici 2020 90 % des personnes infectées par le VIH connaîtront leur statut sérologique, 90 % des personnes dépistées seront sous traitement et 90 % des personnes sous traitement auront une charge virale durablement supprimée. Pour la première fois, ces mêmes objectifs sont applicables à toutes les populations, adultes, enfants, populations clés, etc. Même si « 90-90-90 » est à la base une stratégie de traitement, elle inclut des aspects de prévention et une approche de « prévention combinée » est essentielle pour arriver à contrôler l’épidémie.