La coopération luxembourgeoise au développement - Rapport annuel 2011

Sur le plan politique, l’année 2011 a été une année très calme, du moins au niveau national. Avec les élections présidentielles de 2014 comme seule échéance sur le calendrier électoral, le débat politique tournait surtout autour des interrogations sur la nomination du candidat de la SWAPO censé remplacer l’actuel président Hifikepunye Pohamba qui ne pourra plus se présenter, ainsi qu’autour des autres candidats qui allaient tenter de tirer leur épingle du jeu face au représentant du parti dominant.

Dans le domaine de la bonne gouvernance, la Namibie a organisé fin août/début septembre 2011 avec un succès indéniable le « Census 2011 », le premier grand recensement de la population et de l’habitat depuis 2001 qui devrait fournir des informations et une cartographie utile à planifier le développement du pays avec plus de précision et en tenant mieux compte des besoins réels des populations. La Coopération luxembourgeoise a fourni un appui important à l’organisation de ce recensement. D’après les résultats provisoires, la population namibienne devrait avoir dépassé en 2011 la barre des 2,1 millions, et non celle des 2,2 millions comme estimé auparavant.

Sur le plan économique, après un léger ralentissement en 2009, l’économie s’est fortement redressée à partir de 2010, et le calcul encore provisoire de la croissance pour 2011 arrive à un taux de 3,5%. Cette croissance a été rendue possible par un redressement des exportations minérales, une demande intérieure en hausse et un assouplissement des conditions monétaires dans la Zone monétaire commune des pays d’Afrique australe. L’inflation est restée relativement faible. Le gouvernement a contribué à cet essor par son initiative budgétaire 2011 qui visait une croissance surtout en faveur de l’emploi, avec le corolaire d’une hausse rapide de la dette publique qui était jusqu’ici faible. Cette politique budgétaire devrait rester en vigueur jusqu’en 2014. Parallèlement, les autorités ont pris des mesures pour favoriser le commerce, soutenir la croissance des investissements privés, promouvoir la création d’emplois, et diversifier les exportations. Il est à noter que sur le plan économique, la Chine se positionne de plus en plus comme un partenaire de poids du gouvernement namibien