La Coopération avec les ong de développement

En 2010, 94 ONG disposaient de l’agrément ministériel

Evénements marquants de l’année 2010

Dans le cadre de la notification des statistiques de l’aide publique au développement au Comité d’aide au développement de l’OCDE, le Ministère fait depuis 2010 rapport sur une série de huit marqueurs horizontaux de politique de développement. Concernant la dimension du genre, le développement participatif / la bonne gouvernance, l’appui à l’environnement, la biodiversité, la lutte contre la désertification, la mitigation et l’adaptation aux changements climatiques, ainsi que le renforcement des capacités, ces marqueurs horizontaux indiquent si un projet a pour objectif principal ou significatif une ou plusieurs de ces thématiques. 

Ce système permet d’identifier, pour tout un programme de coopération au développement, les grandes orientations pour les différents objectifs de la politique d’aide concernés. Dès janvier 2010, les ONG de développement ont commencé à renseigner le Ministère sur la prise en compte de ces priorités transversales dans leurs actions de développement en utilisant les marqueurs du CAD.

A côté de ces renseignements sur les priorités horizontales, tout projet de développement se voit également attribuer un code sectoriel, selon la classification du Système de notification des pays créanciers (SNPC) du CAD. Ces codes sectoriels – qui se réfèrent au secteur d’intervention principal d’un projet ou programme de développement – permettent notamment de gagner une vue d’ensemble de l’orientation sectorielle d’un instrument de coopération. Ainsi, comme le montre le tableau [page 97], 10,73% de l’APD allouée aux ONG a servi à cofinancer des projets en matière d’éducation, 13,96% de santé et 11,60% de services sociaux.

En 2010, le dialogue entre les ONG de développement et la Direction de la Coopération a été approfondi au cours de cinq réunions du groupe de travail permanent MAE-ONG. Ces réunions ont permis de poursuivre les échanges sur les stratégies sectorielles de la Coopération luxembourgeoise et la révision de la loi du 6 janvier 1996 sur la coopération au développement, de présenter les développements au niveau européen avec le lancement du dialogue structuré entre la Commission européenne et les organisations de la société civile, ainsi que de recueillir l’avis des ONG en vue du sommet des Nations unies sur les objectifs du Millénaire pour le développement en septembre. 

Le 22 avril, des représentants du Cercle de coopération et des ONG ont eu une entrevue avec le Comité interministériel pour la coopération au développement portant sur la cohérence des politiques au service du développement. A côté du dispositif institutionnel en matière de cohérence des politiques pour le développement au Luxembourg, la discussion a également porté sur la cohérence dans la politique de lutte contre le changement climatique et dans les marchés publics. Les ONG ont également pris part de manière active dans l’édition 2010 des Assises de la coopération, qui ont vu des débats sur la cohérence des politiques au service de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. 

En juillet, à l’occasion de la révision à mi-parcours de la mise en œuvre des recommandations de l’examen des pairs de la Coopération luxembourgeoise de 2008, les ONG ont rencontré le président sortant du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE, Eckhard Deutscher, pour un échange de vue sur leurs activités dans le cadre de la Coopération luxembourgeoise.

En octobre, les ONG évoluant sous accord-cadre de coopération ont rencontré la Direction de la Coopération au développement pour discuter de l’outil de l’accord-cadre. Les participants aux trois ateliers de discussion ont pu formuler des recommandations en matière de modalités de travail (y compris concernant les schémas de présentation et de rapport), d’efficacité de l’aide et de gestion axée sur les résultats, ainsi que d’évaluations et de gestion des risques.