La coopération luxembourgeoise au développement - Rapport annuel 2010

La Coopération luxembourgeoise sélectionne les projets et programmes qu’elle soutient en fonction de leur conformité avec les programmes indicatifs de coopération (PIC) en cours et de leur complémentarité aux projets bilatéraux y relatifs. D’autres critères sont l’impact en matière de lutte contre la pauvreté et le degré de durabilité, tout comme leur contribution à l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) dans les pays ou régions bénéficiaires. La coopération multilatérale luxembourgeoise cherchera à renforcer davantage l’approche « programme », voire l’approche conjointe du « One UN » avec ses partenaires de l’ONU, qui est en phase étroite avec les priorités et la cadence de la troisième génération des PIC. 

La mise en œuvre de cette coopération multilatérale se fait essentiellement par le biais de deux outils : le soutien donné à travers des contributions directes (thématiques, volontaires et obligatoires) aux budgets des agences, fonds et programmes des Nations unies ainsi qu’à travers la mise en œuvre de projets « multi-bi » exécutés par des agences multilatérales dans nos pays partenaires. Selon les critères du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE, ces projets « multi-bi » figurent au même rang que les projets bilatéraux et sont donc comptés en tant que tels dans les statistiques.

Le Luxembourg a continué à entretenir des relations de coopération privilégiées avec six partenaires multilatéraux à savoir le FENU, le PNUD, l’UNFPA, l’UNICEF, l’OMS et le BIT. Des consultations bilatérales annuelles avec les agences partenaires ont eu lieu à Genève, à New York et au Luxembourg et ont permis de discuter et d’évaluer les grandes lignes de notre coopération avec ces agences onusiennes. 

En ce qui concerne la collaboration avec ses partenaires multilatéraux, le Luxembourg a opté pour une coopération stratégique fondée sur des accords-cadres à durée non-limitée et des « Memorandum of Understanding » pluriannuels, assurant une prévisibilité de l’aide et une flexibilité opérationnelle en ce qui concerne le niveau des contributions volontaires et thématiques. La signature d’une nouvelle génération d’accords-cadres avec le FENU, le PNUD, l’UNFPA et l’UNICEF est prévue pour 2011.

Un accord pluriannuel (MoU) qui s’étendra sur une période de quatre ans (2011-2015) a été signé en octobre 2010 avec l’Alliance GAVI (Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation). Cet accord portant sur un montant global de 4,1 millions d’euros contribuera à protéger des millions d’enfants contre des maladies grâce à une prévention vaccinale. Le Luxembourg soutient l’Alliance GAVI depuis 2005. L’action de l’Alliance en faveur du renforcement des systèmes de santé est conforme au plan d’action santé du Luxembourg.

Le Luxembourg a également signé en 2010 un accord pluriannuel avec le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (GFATM). Il y est prévu de contribuer 7,5 millions d‘euros aux activités de ce fonds pour la période allant de 2011 à 2013, ce qui fait du Luxembourg l’un des principaux donateurs par tête d’habitant.

A noter qu’en 2010, plus de 30% du budget total de la coopération multilatérale a été alloué à des projets et programmes visant la santé, notamment la santé infantile (OMD 4) (9,69%), la santé maternelle (OMD 5) (5%), et la lutte contre le VIH/sida et autres maladies (OMD 6) (19,87%). Il s’agit notamment de projets visant la survie des enfants (mis en œuvre par l’UNICEF) et projets portant sur la santé reproductive et l’amélioration de la santé des mères (mis en œuvre par l’UNFPA). La Coopération luxembourgeoise continue par ailleurs d’accorder, à travers des contributions thématiques à l’OMS, une grande partie de son budget multilatéral à la lutte contre les maladies transmissibles, le paludisme, la tuberculose ainsi qu’à l’éradication de la poliomyélite. 

Comme par le passé, l’essentiel du budget total de la coopération multilatérale a été alloué en 2010 au soutien de projets multi-bi dans nos pays partenaires dans le cadre des Programmes indicatifs de coopération (PIC) pluriannuels.

En 2010, les trois volets de la contribution multilatérale restent équilibrés – chacun représentant à peu près un tiers du budget total multilatéral (voir tableau).