L'Union européenne

Le nouvel instrument d’action extérieure de l’UE : NDICI (Neighbourhood, Development and International Cooperation Instrument)

En vue du prochain cadre financier pluriannuel de l’Union, couvrant la période 2021 à 2027, la Commission a proposé un budget global en hauteur de 1.135 milliards d’euros, ce qui correspond à 1,1 % du RNB de l’UE-273. 

Afin d’être à la hauteur tant de ses engagements sur le plan international que des défis actuels et futurs liés à l’action extérieure de l’UE (voisinage UE, coopération au développement, action humanitaire, migrations, entre autres), la Commission propose de créer un seul instrument qui intégrera divers instruments actuels, tels que notamment le Fonds européen de développement, l’Instrument européen de coopération au développement, l’Instrument européen pour le Voisinage, l’Instrument pour la démocratie et les droits de l’homme, l’Instrument contribuant à la stabilité et la paix, l’Instrument de partenariat, le Plan européen d’investissements extérieurs et le Fonds européen pour le développement durable, et la Facilité d’investissements ACP, entre autres, afin de simplifier l’architecture actuelle, d’augmenter la transparence et d’accroître la flexibilité de la Commission. Ainsi, la proposition de la Commission prévoit la création d’un instrument nommé « Voisinage et monde » doté de 89,2 milliards d’euros. Selon la Commission, ce budget « offrira plus de souplesse en ce qui concerne la capacité de réaction et un plus large éventail de possibilités d’action permettant de mieux servir les priorités de l’Union. Une réserve pour les défis et priorités émergents offrant une certaine souplesse face aux priorités urgentes existantes ou émergentes sera également prévue dans ce contexte, notamment dans les domaines de la stabilité et des migrations ». 

Les négociations sur ce nouvel instrument ont commencé sous la Présidence autrichienne. Le ministre Romain Schneider a souligné à plusieurs reprises qu’il importe d’assurer que le financement de l’aide au développement, notamment en Afrique, soit maintenu voire étendu pour refléter nos ambitions. Dans ce contexte, il a souligné que les enveloppes proposées, p.ex. pour l’Afrique sub-saharienne et les programmes thématiques, sont insuffisantes pour répondre à la priorité accordée au continent africain, pour créer des conditions propices pour attirer des investissements privés, ou encore pour renforcer la bonne gouvernance, les capacités institutionnelles, l’État de droit, le respect des droits de l’homme, ainsi que le rôle de la société civile dans les pays partenaires de l’Union. Dans ce contexte, le Luxembourg souhaite que le nouvel instrument ne compromette pas les efforts de développement et d’éradication de la pauvreté de différentes manières. En outre, les modalités de la gouvernance de l’instrument devront elles aussi être soigneusement évaluées.