La coopération avec les principaux pays partenaires

Mali

Examen de certification d’un apprenti-mécanicien à Yorosso dans le cadre du programme de formation et d’insertion professionnelle

Mali

L’année 2018 a marqué le 20e anniversaire de la signature de l’Accord général de coopération entre le Luxembourg et le Mali. Par ailleurs, trois ans après la signature du 3e Programme indicatif de coopération entre le Mali et le Luxembourg (2015-2019), une revue à mi-parcours fut lancée en avril afin de mener, d’une part, des évaluations techniques sur les différents programmes constitutifs du PIC III et, d’autre part, de faire le bilan à un niveau plus politico-stratégique. Les conclusions ont confirmé la pertinence des options stratégiques du PIC (i.e. développement des filières agricoles et renforcement systématique des capacités des partenaires de mise en œuvre), mais les évaluateurs ont également recensé un certain nombre de faiblesses liées notamment à la non-inscription de la contrepartie nationale au budget de l’État, une trop grande dispersion des efforts luxembourgeois et, par conséquent, une durabilité insuffisante des actions. Les résultats de la revue alimenteront les réflexions autour du prochain PIC, dont l’identification commencera en 2019. L’action luxembourgeoise s’est complétée au cours des dernières années par un engagement plus intense en matière de sécurité et de défense, notamment dans les missions civiles et militaires de l’UE, dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et à travers la force conjointe du G5 Sahel. 

Cet engagement accru dans le domaine sécuritaire va de pair avec une coopération renforcée en faveur de la gouvernance et du respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire. Ainsi, afin d’accompagner le processus de paix et de réconciliation au Mali, le Luxembourg a contribué d’une part au Bureau de l’Observateur indépendant (Fondation Carter), chargé d’évaluer la mise en œuvre des dispositions de l’accord signé en 2015 entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord du Mali et d’autre part, à la mise en place de la Commission d’enquête internationale pour le Mali, prévue par les Accords d’Alger et chargée de faire la lumière sur les violations et abus des droits de l’homme et du droit international humanitaire qui ont eu lieu depuis les débuts de la crise en 2012. Le Luxembourg a d’ailleurs également contribué à l’élaboration d’un Cadre de conformité pour le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire pour les opérations de la force conjointe du G5 Sahel, dont le quartier général se trouve à Bamako.