Fervent défenseur du multilatéralisme, l’engagement du Grand-Duché de Luxembourg avec les organisations multilatérales reste un des piliers principaux de la Coopération luxembourgeoise pour agir au niveau international. Grâce à la nouvelle stratégie de la coopération au développement luxembourgeoise, intitulée « En route vers 2030 » et adoptée en septembre 2018, le Programme 2030 et les 17 Objectifs de développement durable (ODD) adoptés par les Nations Unies se trouvent désormais au centre de l’engagement de la Coopération luxembourgeoise.
Dans cette logique et à l’instar des années précédentes, le Luxembourg a participé aux réunions des conseils d’administration du PNUD, du UNFPA, de l’UNOPS, d’ONU-Femmes et de l’UNICEF. En 2018, le Luxembourg a d’ailleurs siégé aux conseils d’administration des trois premières agences onusiennes susmentionnées. Lors de la session annuelle du conseil du UNFPA, le Luxembourg a facilité la résolution portant sur le budget du UNFPA, un sujet vivement discuté suite au désengagement de certains partenaires internationaux de premier plan.
La Coopération luxembourgeoise a en outre continué à suivre de près le processus de repositionnement du système des Nations Unies pour le développement lancé par le secrétaire général Guterres en juillet 2017 et dont la résolution a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en date du 31 mai 2018. Le repositionnement envisage notamment une nouvelle génération d’équipes-pays des Nations Unies, une redynamisation du rôle du système des coordonnateurs résidents, un réaménagement de l’approche régionale, une orientation stratégique, une supervision et une responsabilité pour obtenir des résultats à l’échelle du système, un meilleur financement et un suivi de l’action menée pour repositionner le système des Nations Unies aux différents niveaux.
Ces sujets, ainsi que les priorités thématiques et les projets multilatéraux de la Coopération luxembourgeoise ont été abordés lors des consultations annuelles avec les agences onusiennes new-yorkaises, qui se sont tenues les 9-10 juillet 2018. Les consultations annuelles avec les agences onusiennes à Rome ont eu lieu les 27 et 30 novembre 2018, celles avec les agences genevoises les 23 et 24 octobre 2018. En revanche, les consultations annuelles avec UNCDF et ONUSIDA se sont tenues cette année à Luxembourg, le 15 mars 2018 et le 17-18 octobre 2018 respectivement, en présence de la Secrétaire exécutive de UNCDF, Judith Karl et de Michel Sidibé, Directeur général d’ONUSIDA.
La santé reste une priorité de premier plan pour le Luxembourg. Le partenariat UE-Luxembourg-OMS pour une couverture sanitaire universelle continue à se développer considérablement ; le Luxembourg s’est en effet réengagé pour une 3e phase du Partenariat, couvrant la période 2019-2021. La couverture sanitaire universelle, objectif phare de sa stratégie santé, est l’épine dorsale de l’ODD 3 « Bonne santé et bien-être ».
Avec ONUSIDA, le Luxembourg a renforcé ses efforts dans la lutte contre le VIH/sida dans la région prioritaire de l’Afrique de l’Ouest à travers une contribution annuelle de 1 million d’euros au Plan de rattrapage en Afrique de l’Ouest et du Centre. Ce programme régional vise à atteindre les objectifs de traitement 90-90-90 grâce à un soutien accru de la société civile locale. Le respect des droits de l’homme et les soins pédiatriques figurent au cœur de ce programme. Par ailleurs, le Luxembourg a intensifié sa collaboration avec le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme afin d’atteindre les objectifs ambitieux de mettre fin aux trois pandémies comme menaces à la santé publique d’ici 2030.
Au cours de 2018, le Luxembourg a poursuivi son partenariat de longue date avec le Bureau international du travail (BIT), entre autres grâce à l’initiative « Emploi décent des jeunes ». Une autre priorité de la Coopération luxembourgeoise est l’extension de son engagement concernant le projet de protection sociale avec le BIT sur toute une région au Sud-Est de l’Asie, en commençant par le Laos, le Myanmar et le Vietnam. Également, en 2018, le Luxembourg a étudié un projet en collaboration avec le BIT en Tunisie sur l’entrepreneuriat social et solidaire.
La Coopération luxembourgeoise reste attachée aux efforts accomplis par l’UNRWA au Proche-Orient. L’agence onusienne continue à être le principal partenaire dans la région avec un budget total de 4.750.000 euros. Fin 2018, un nouvel accord a été signé à Luxembourg, en présence de son Commissaire général, Pierre Krähenbühl, pour un projet à Gaza.
Fidèle à l’approche préconisée par la nouvelle stratégie concernant la promotion des partenariats multi-acteurs, les échanges et consultations avec le FIDA, la Commission européenne et AGRA ont été nombreuses au cours de l’année 2018 pour mettre en place le nouveau Fonds ABC. L’objectif du Fonds est de mobiliser des fonds publics et privés pour financer des chaînes de valeur agricoles dans les pays en voie de développement afin de stimuler la croissance, développer de nouveaux marchés et préserver/créer des opportunités d’emploi en milieu rural pour les jeunes et les femmes. Le Fonds ABC est une illustration de partenariat public-privé innovant qui permettra de démultiplier l’investissement de départ et de maximiser son impact sur le développement tout en restant financièrement rentable.
La santé des femmes continue à figurer parmi les priorités des interventions, le Luxembourg étant l’un des pays à maintenir son soutien à l’initiative « She Decides ». La Coopération luxembourgeoise a aussi participé à la campagne de sensibilisation #SheIsEqual, initiée par Global Citizen, une campagne visant à mobiliser les citoyens du monde entier à s’engager en faveur de l’égalité des sexes, de la santé et de l’autonomisation des femmes et des filles. Enfin, elle a aidé à mettre en place le premier Plan d’action national Femmes et paix et sécurité.
La Coopération luxembourgeoise a contribué à la sensibilisation au développement international en soutenant l’organisation par l’Athénée du Luxembourg du premier « LuxMUN », Model United Nations.