L’aide humanitaire

L’aide humanitaire

En 2018, le ministère des Affaires étrangères et européennes a disposé d’un budget total de 44,5 millions d’euros sur l’article budgétaire 01.7.35.060. L’année a été dominée par la réponse aux crises humanitaires, notamment en Syrie et au Yémen, mais aussi au Sahel et dans la région du Lac Tchad. Pour tous ces contextes humanitaires, le gouvernement a mis à disposition des financements substantiels pour réaliser des projets d’urgence d’ONG luxembourgeoises et pour appuyer les opérations humanitaires des agences onusiennes et du CICR.

Ce budget a été déboursé pour le soutien d’interventions humanitaires dans divers pays et dans les trois phases de la crise humanitaire comme définies dans la stratégie d’action humanitaire du Luxembourg, à savoir : l’urgence, la transition et la prévention. En y ajoutant les contributions à titre humanitaire de la ligne budgétaire multilatérale et du fonds de la coopération au développement, le montant global consacré à des interventions humanitaires en 2018 s’élevait à 48,53 millions d’euros.

Le Luxembourg a continué à honorer les accords de partenariat stratégiques, conclus en 2017 pour une durée de quatre ans, avec le Programme alimentaire mondial (PAM), le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISDR) et le Comité International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (CICR). Ainsi, une partie considérable du budget de l’action humanitaire a été allouée aux agences onusiennes et au CICR. Ces accords permettent au Luxembourg de répondre aux exigences internationales en matière de prévisibilité budgétaire et de garantir un soutien continu aux activités humanitaires.

En sus du soutien financier annuel, les accords avec le PAM, le UNHCR et OCHA prévoient aussi la possibilité d’un déploiement de la plateforme emergency.lu et le développement de solutions dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, contribuant ainsi de manière innovante à l’efficacité de la coordination des efforts d’urgence sur le terrain.

Pour renforcer encore plus le potentiel des innovations en tant que catalyseur essentiel d’une réponse humanitaire améliorée, le Luxembourg a conclu en 2018 un nouveau partenariat avec l’Innovation Accelerator du Programme alimentaire mondial (PAM), basé à Munich. Dans le cadre de ce nouveau partenariat, le Luxembourg soutient le PAM dans sa recherche de nouvelles solutions innovantes nécessaires pour atteindre l’Objectif de développement durable « Faim Zéro ». Une partie de la contribution financière luxembourgeoise a notamment été investie dans le projet « Building Blocks » dans deux camps pour réfugiés syriens en Jordanie. Il s’agit de renforcer les nouveaux moyens de transfert monétaire pour réduire les coûts et les risques associés, tout en assurant une distribution ponctuelle. L’autre part de la contribution luxembourgeoise a été investie pour soutenir l’innovation en tant que telle et pour soutenir le PAM dans l’identification de nouveaux projets. 

À l’instar des années précédentes, le gouvernement luxembourgeois a fourni une contribution annuelle au Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF) qui permet à l’ONU de faire parvenir l’aide humanitaire le plus rapidement possible aux personnes touchées par des crises dans le monde. En outre, afin de mieux pouvoir contribuer aux besoins les plus urgents au Yémen, le Luxembourg a contribué pour la première fois en 2017 au Fonds humanitaire commun au Yémen, géré par l’ONU.

En mars 2018, le Luxembourg a soumis son deuxième rapport de mise en œuvre des engagements pris lors du Sommet Humanitaire Mondial de mai 2016. Souscrivant à l’ensemble des engagements fondamentaux à la base de « l’Agenda pour l’Humanité », le Luxembourg avait pris 45 engagements nationaux. Le Luxembourg a aussi continué à suivre l’initiative « Grand Bargain », un accord entre agences de mise en œuvre et donateurs visant à rendre l’aide humanitaire plus efficace, notamment en la rendant plus prévisible.