En 2018, l’aide publique au développement (APD) luxembourgeoise s’est établie à 401,30 millions d’euros, ce qui représente 0,98 % du revenu national brut (RNB). Le Luxembourg figure donc toujours – aux côtés du Danemark, de la Norvège, du Royaume-Uni et de la Suède – parmi le nombre restreint de pays membres de l’OCDE qui ont maintenu leur APD à un niveau égal ou supérieur à 0,7 % du RNB.
Sur le plan international, l’APD a atteint 149,3 milliards de dollars en 2018, soit un léger recul (2,7 %) en termes réels par rapport à 2017, notamment en raison de la diminution des dépenses consacrées aux réfugiés dans les pays donateurs. Si l’on exclut ces dernières, les apports nets d’APD sont stables par rapport à l’année précédente. À noter que l’OCDE publie également une rubrique intitulée « l’équivalent-don » qui permet d’inclure l’effort consenti par les donateurs sous forme de prêts à l’appui du développement. Si on inclut celle-ci, l’APD en 2018 représente 153 milliards de dollars.
L’aide bilatérale aux pays les moins avancés a baissé de 3 % en termes réels, l’aide à l’Afrique de 4 % et l’aide humanitaire quant à elle a augmenté de 8 %. Selon le Secrétaire général de l’OCDE, M. Angel Gurría, « cet affaissement de l’aide publique est particulièrement inquiétant car il fait suite à des données montrant que les apports privés en faveur du développement diminuent également ».
L’APD représente plus des deux tiers du financement extérieur affecté aux pays les moins avancés et permet souvent d’agir comme levier pour mobiliser l’investissement privé et accroître les recettes fiscales intérieures dans les pays moins avancés et contribuer ainsi à la réalisation des Objectifs de développement durable fixés par l’ONU.
L’APD provenant des pays membres du Comité d’aide au développement a représenté en moyenne 0,31% du RNB en 2018.