L'Union européenne

L'Union européenne

Sous la Présidence bulgare, le Luxembourg a participé à la réunion informelle des ministres du Développement à Bruxelles le 20 février 2018 et au Conseil des Affaires étrangères (CAE) en formation Développement à Bruxelles le 22 mai 2018. Sous la Présidence autrichienne, le Luxembourg a participé à la réunion informelle des ministres du Développement à Bruxelles le 14 septembre 2018 et au CAE en formation Développement à Bruxelles le 26 novembre 2018. Le Ministre a également participé aux Journées Européennes du Développement à Bruxelles le 5 juin 2018.

Au cours de l’année 2018, le Conseil, dans sa formation Développement, a traité les grands dossiers suivants :

Négociations sur un accord post-Cotonou entre l’UE et le groupe des pays ACP

L’Accord de partenariat entre l’UE et le groupe ACP (regroupement des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique) – le plus grand et le plus sophistiqué des partenariats Nord-Sud – remonte à 1975. Les Conventions de Lomé successives (1975-2000) et l’Accord de Cotonou (2000-2020) constituent la base juridique de ce partenariat, qui réunit actuellement 79 pays ACP et les 28 États membres de l’UE. Alliant le dialogue politique et la coopération en matière de financement du commerce et de développement, l’accord repose sur des principes et des valeurs partagées et une cogestion des institutions communes.

Comme l’accord de Cotonou arrivera à échéance en février 2020, et compte tenu de l’évolution du contexte mondial, ainsi que les évolutions institutionnelles, politiques et socio-économiques tant au sein de l’UE comme dans les pays ACP, le Conseil de l’Union européenne a adopté, le 22 juin 2018, le mandat de négociation UE concernant le futur accord post-Cotonou1. De leur côté, les pays ACP ont adopté leur position de négociation le 30 mai 2018, et les négociations sur un futur accord ont débuté en septembre 2018, avec comme but la signature d’un nouvel accord lors du deuxième semestre 20192.

L’UE travaille en vue d’un accord substantiellement révisé, articulé autour d’une fondation commune au niveau ACP-UE, ainsi que de trois partenariats régionaux adaptés pour l’Afrique, les Caraïbes et le Pacifique. Le futur accord devrait couvrir des domaines prioritaires tels que la démocratie, la bonne gouvernance, les droits de l’homme, la croissance économique et les investissements, le changement climatique, l’éradication de la pauvreté, la paix et la sécurité, ainsi que les migrations et la mobilité. 

Les deux versions révisées du projet de mandat de négociations préparées sous Présidence bulgare au printemps 2018 avaient pris en compte bon nombre de demandes du Luxembourg, et notamment celle d’accorder une importance accrue au volet de la coopération au développement, au renforcement de la société civile, au genre (y inclus la santé et les droits sexuels et reproductifs), aux enfants migrants non accompagnés, à l’agriculture, à la formation professionnelle, au numérique au service du développement et à la microfinance. Par contre, la demande du Grand-Duché d’adoucir le langage sur les migrations s’est heurtée à l’opposition d’autres États membres et n’a donc été reprise que partiellement en renforçant dans ce contexte le langage ayant trait au droit international, au respect des droits de l’homme, ainsi que concernant les droits des migrants et des réfugiés.