Signature de l'IHP+ entre le ministre Romain Schneider et Dr. Margaret Chan, directrice de l'OMS
L’année 2014 a vu le début d’une intense activité de préparation du dossier crucial de l’agenda post-2015 des Nations unies, qui a pour but la mise en place d’un cadre renouvelé pour l’action de la communauté internationale en faveur du développement durable et de l’éradication de la pauvreté. Les nouveaux Objectifs de développement durable, qui devront prendre le relais des actuels Objectifs du Millénaire pour le développement venant à expiration en 2015, intégreront les trois dimensions du développement durable dans ses composantes économique, sociale et environnementale. Au niveau national, la préparation de la position luxembourgeoise a fait l’objet de discussions lors des assises du développement en avril, et d’une communication par les ministres Schneider et Dieschbourg approuvée au Conseil de gouvernement en novembre 2014. Sur le plan européen, les ministres ont notamment adopté des conclusions du Conseil le 16 décembre 2014 soulignant le caractère universel et inclusif du programme. Auparavant, les différentes formations de travail à New York avaient publié leurs recommandations pour les négociations intergouvernementales à venir en 2015, notamment le Groupe de Travail Ouvert, qui a proposé un ensemble de 17 Objectifs de développement durable. Début décembre a paru le rapport de synthèse du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon reprenant à son compte ces objectifs et esquissant la voie devant mener à la Conférence sur le Financement du Développement en juillet 2015 à Addis Abeba et le Sommet à New York fin septembre 2015.
Le 22 mai 2014, le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Romain Schneider, s’est rendu à Genève pour une visite de travail. Il a rencontré deux grands acteurs du domaine de la santé à savoir l'OMS et ONUSIDA ainsi que Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT/BIT). Lors des discussions, la bonne collaboration entre le Luxembourg et le BIT a été mise en avant, notamment à travers les programmes dans les pays partenaires de la Coopération luxembourgeoise. Ces programmes sont complémentaires aux projets bilatéraux du Luxembourg p. ex. en matière de formation professionnelle. Ils ont également constaté une convergence de vues concernant l'importance de la protection sociale, y compris pour le nouveau cadre de développement de l'après-2015.
Des consultations bilatérales annuelles ont eu lieu avec le Fonds mondial en mai, l’ONUSIDA en octobre et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en novembre 2014. Les consultations avec l’OMS se sont tenues au niveau directeur de la coopération du Luxembourg et directeurs généraux adjoints de l’OMS pour chaque département que le Luxembourg finance, c’est-à-dire VIH/sida, tuberculose, paludisme et maladies tropicales négligées ; Santé des familles, femmes et enfants ; Systèmes de santé et innovation ; Maladies non-transmissibles. Un élément nouveau en 2014 a été l’entrevue avec le département humanitaire de l’OMS pour discuter d’une éventuelle future collaboration. Une première tentative d’une telle collaboration avait été une contribution extraordinaire aux efforts régionaux de l’OMS dans la crise Ebola. Finalement, les consultations ont culminé dans une discussion détaillée sur le programme régional financé à travers l’OMS dans les cinq pays partenaires africains de la Coopération luxembourgeoise, c’est-à-dire le Partenariat UE-LU-OMS sur la couverture sanitaire universelle.
En juin, des consultations bilatérales annuelles ont également eu lieu avec les différentes agences onusiennes à New York (PNUD, UNICEF et UNFPA). Ce rendez-vous annuel permet de tirer un bilan de l’année écoulée, de se concentrer sur les progrès réalisés mais également sur les lacunes qui restent à être comblées. Les consultations annuelles permettent également aux deux parties de présenter leurs stratégies respectives futures ainsi que de discuter de leur vision commune sur l’année de travail à venir.
À la réunion ministérielle du CAD, qui a eu lieu les 15/16 décembre à Paris et à laquelle M. Schneider a participé, une avancée a été réalisée dans le dossier des prêts concessionnels, où une fourchette plus large de prise en compte dans le calcul de l’APD a été décidée, afin notamment de permettre aux pays les moins avancés de pouvoir bénéficier davantage de cet instrument de croissance. Les ministres ont également discuté de la nécessité d’une meilleure prise en charge par les flux de l’APD des pays nécessiteux ainsi que de la création d’une mesure supplémentaire pour comptabiliser la totalité des fonds publics pour le développement.