Village d’enfants SOS à Dosso
Suite à une crise constitutionnelle et à un coup d’État en février 2010, la gouvernance du Niger a été placée, pour une période de transition d’un an, sous l’autorité du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD).
En 2011, les élections ont été organisées à tous les niveaux afin d’assurer la mise en place et le fonctionnement de tous les pouvoirs de l’État. Les élections communales et régionales ont été tenues le 11 janvier suivies des élections présidentielles (10 candidats) et législatives (141 listes de 30 partis politiques pour 113 sièges) les 31 janvier et 12 mars.
Mahamadou Issoufou, leader historique de l’opposition, a été élu comme président au deuxième tour des présidentielles avec près de 58% des voix et il a nommé Brigi Rafini comme Premier ministre.
Les réformes entamées en 2011 par le nouveau gouvernement, surtout en matière de lutte contre la corruption, n’étaient pas vues d’un bon œil par tous ; en témoigne la tentative de putsch intervenue dans la nuit du 12 au 13 juillet.
En dépit des effets de la crise libyenne et de la détérioration de la sécurité à l’intérieur du pays, la croissance du PIB a atteint 3,8% en 2011. L’expansion du secteur minier, le commerce, et les services ont pu compenser en partie la légère contraction de la production agricole et l’impact de la baisse des envois de fonds des 200.000 travailleurs nigériens ayant quitté la Libye et la Côte d’Ivoire suite aux guerres dans ces deux pays pour revenir au Niger. Les répercussions de la hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires sur les prix intérieurs sont restées modestes, étant donné les récoltes favorables de 2010.
L’expansion en cours du secteur du pétrole avec la mise en production en décembre 2011 du champ d’Agadem dans l’est du pays et de la raffinerie de Zinder – tous deux développés par des Chinois – devrait voir les exportations du pétrole tripler entre 2011 et 2016. Le nouveau gouvernement a adopté une stratégie de développement ambitieuse, axée sur l’utilisation des recettes pétrolières et minières pour financer dans les années à venir les investissements publics dans les infrastructures, l’agriculture, la santé et l’éducation.
En ce qui concerne la situation sécuritaire, après l’enlèvement par des sous-traitants d’Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI), début janvier 2011, de deux ressortissants français à Niamey, le gouvernement nigérien a davantage renforcé son dispositif sécuritaire sur l’ensemble du territoire. Néanmoins, la guerre en Libye qui a eu un impact direct sur la sécurité et la stabilité du pays et la menace posée par la secte islamiste extrémiste Boko Haram, sévissant au Nord-Est du Nigeria, n’ont guère facilité cette tâche.
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