La coopération avec d'autres pays

La coopération avec d'autres pays

La coopération avec d’autres pays

En dehors des pays partenaires prioritaires, le Luxembourg intervient dans huit autres pays partenaires où ses interventions de développement reposent essentiellement sur une approche projet. Il s’agit du Kosovo, du Salvador, du Vietnam, de la Mongolie, du Myanmar, de l’Afghanistan et du Tadjikistan ainsi que des Territoires palestiniens occupés. L’approche projet, en comparaison avec celle plus intégrée des Programmes indicatifs de Coopération (PIC), offre davantage de flexibilité pour réagir à des défis et besoins potentiels dans des pays où le Luxembourg n’a pas ou qu’une faible présence opérationnelle. L’approche projet procure également plus de latitude pour adapter les appuis du Luxembourg en fonction des orientations et priorités de sa politique étrangère et d’intervenir ainsi en tant qu’approche intermédiaire ou transitoire lorsque le statut d’un pays partenaire évolue. 

Au Kosovo, où le Luxembourg est présent depuis la fin du conflit en ex-Yougoslavie en 1999, les activités se sont poursuivies dans le cadre de l’accord bilatéral de coopération entre les deux pays (2017-2020). L’année 2018 y était notamment marquée par le lancement de deux nouveaux programmes bilatéraux dans le domaine de l’intégration européenne et de la formation professionnelle et technique. 

Au Salvador, pays partenaire prioritaire de la Coopération luxembourgeoise jusqu’en 2015, les progrès de développement accomplis par ce pays ont permis d’initier une nouvelle approche de partenariat comprenant entre autres des appuis à la coopération Sud-Sud et triangulaire en collaboration avec d’autres pays latino-américains. Le Luxembourg s’est en outre engagé à cofinancer la conduite de l’examen multidimensionnel du Salvador, sous les auspices de l’OCDE.

Au Vietnam, également un ancien pays partenaire prioritaire du Luxembourg jusqu’en 2015, la diversification des relations s’est poursuivie et a entre autres porté, outre les appuis du ministère en charge du Développement durable, sur les domaines de l’innovation, de la recherche et le secteur de la finance. En Mongolie, où le Luxembourg intervient depuis 2001 dans le secteur de la santé, un nouvel accord bilatéral a été signé en 2018 pour procéder à une augmentation budgétaire d’un projet de télémédecine, en particulier pour la prise en charge et la prévention des maladies cardiovasculaires. En partenariat avec le House of Training, agence de transfert de technologie financière du Luxembourg, les appuis se sont poursuivis dans le secteur financier à travers des formations ciblées pour des jeunes cadres de la Banque centrale et de banques commerciales mongoles.

Au Myanmar, où la situation humanitaire restait en 2018 très préoccupante à la suite des atteintes récurrentes aux droits humains endurées majoritairement par les populations Rohingya, le Luxembourg a décidé de reporter la signature prévue d’un accord général de coopération. Toutefois, pour ne pas davantage pénaliser les populations, la Coopération luxembourgeoise a poursuivi la mise en œuvre de deux projets pilotes, dont un dans le domaine de la formation professionnelle en lien avec le tourisme et un second en matière de développement rural dans l’Est de l’État Shan, jouxtant entre autres la frontière laotienne. L’année 2018 a par ailleurs marqué le financement de la deuxième phase d’un projet en matière de « Constitution-building », mis en œuvre par l’International Institute for Democracy and Electoral Assistance (IDEA). 

En Afghanistan et au Tadjikistan, où le Luxembourg n’intervient pas sur le plan bilatéral direct, les appuis financiers se sont poursuivis à travers la fondation PATRIP (Pakistan Afghanistan Tajikistan Regional Integration Programme), pour la mise en œuvre de projets dans les secteurs de l’eau et de l’assainissement en zones rurales et de la prévention des crises et catastrophes. 

Finalement, dans les Territoires palestiniens occupés, le Luxembourg a continué en 2018 à soutenir les projets de quatre ONG palestiniennes, essentiellement dans les secteurs de la santé sexuelle et de la reproduction, de l’agriculture et de la formation continue ainsi qu’en matière de promotion d’une gouvernance inclusive et transparente.