II. La coopération avec les principaux pays partenaires

La coopération avec les principaux pays partenaires

Mali - Château d'eau en construction à Sénou

Fiscalité et mobilisation des ressources internes

L’aide publique au développement est certes nécessaire, mais pas suffisante pour garantir le développement d’un pays pauvre. Dans un souci de durabilité, l’APD doit également servir à renforcer la fiscalité et la mobilisation de ressources internes des pays en développement. C’est ainsi que la Coopération luxembourgeoise appuie certains de ses ministères sectoriels partenaires au Burkina Faso, au Niger et au Sénégal dans l’élaboration de Cadres de dépenses à moyen terme, afin de disposer d’instruments de programmation et de gestion budgétaire pluriannuels. Au Niger, un projet spécifique est voué à l’appui à la chaîne des dépenses publiques de la région de Dosso.

D’autres programmes mettent en place des fonds participatifs conjoints. Au Cabo Verde par exemple, une nouvelle convention d’appui à la sécurité alimentaire a été signée en octobre 2013, créant un Compte spécial auprès de la Banque centrale capverdienne. Après une contribution initiale du Luxembourg à hauteur d’un million d’euros, ce compte sera réalimenté conjointement par les gouvernements du Cabo Verde et du Luxembourg, créant ainsi un mécanisme de réduction de l’insécurité alimentaire structurelle au Cabo Verde. Au Laos, un fonds conjoint a été mis en place et sera alimenté par le ministère de la Santé laotien et le Luxembourg. Le fonds vise à encourager des contributions du partenaire laotien pour soutenir des activités ponctuelles et additionnelles à celles définies dans le programme bilatéral, ceci durant mais aussi au-delà du projet luxembourgeois.

L’appui à la fiscalité et à la mobilisation des ressources internes peut aussi se faire à travers la société civile. Au Salvador, la Coopération luxembourgeoise soutient l’institut salvadorien de recherche et de développement (FUNDE) qui participe à l’établissement d’un débat national autour de la réforme fiscale salvadorienne et tente de mettre celle-ci au cœur de l’agenda politique national. Cela relève à la fois de la justice fiscale, de la transparence de la gestion des finances publiques et de la démocratie participative.