Préface

Passation des pouvoirs de Marc Spautz à Romain Schneider

Préface de Monsieur le ministre

Mesdames et Messieurs,

Chers amis et chères amies de la Coopération luxembourgeoise,
2013 a été une année particulière pour la Coopération luxembourgeoise, étant donné que trois ministres ont successivement dirigé ce département ministériel. J’aimerais ici remercier mes prédécesseurs, Madame Marie-Josée Jacobs et Monsieur Marc Spautz, pour le travail effectué.

Malgré ces changements de responsables, la politique de coopération au développement et de l’aide humanitaire a été mise en œuvre dans un esprit de grande continuité. Cela démontre encore une fois, combien l’engagement du Luxembourg en matière de coopération au développement est devenu un état de fait pour tous les responsables politiques.

Le programme du nouveau gouvernement confirme la volonté de solidarité envers les plus démunis et la disponibilité de prendre notre responsabilité internationale avec l’objectif d’assurer plus de stabilité et de prospérité dans les pays en développement. L’engagement financier de 1 % du RNB pour l’aide publique au développement a été clairement réaffirmé.

Reste à adapter maintenant les instruments de notre coopération pour mieux répondre aux nouveaux défis en matière d’efficacité du développement suivant les principes et conclusions de Busan et de la première réunion ministérielle du Partenariat global au Mexique. Un premier plan d’action pour l’efficacité du développement pour la période 2014-20 est actuellement en préparation dans mon département. 
Je ne voudrais pas aller trop loin sur ces pistes d’avenir pour constater que l’année écoulée a également permis de procéder à de nombreux et importants progrès et ajustements.

Ainsi, dans les relations avec nos pays partenaires je voudrais souligner tout particulièrement le lancement en septembre du nouveau PIC III avec le Sénégal. Notre intervention s’aligne ici entièrement sur les stratégies de notre partenaire et introduit une importante part d’exécution nationale. Avec le Mali notre travail a pu reprendre un rythme plus ou moins normal dans le cadre de notre stratégie intérimaire 2013-14 avec ce pays. Au Vietnam la formulation des derniers programmes du PIC est en cours dans le cadre de notre stratégie de sortie de ce pays. Au Salvador nous sommes fiers de soutenir le nouveau programme que ce pays s’est donné pour assurer une coopération plus efficace.

J’aimerais relever qu’en matière d’aide humanitaire les structures de fonctionnement ont été renforcées en 2013. La stratégie d’aide humanitaire a été revue pour incorporer notamment la notion de résilience. Des conditions générales spécifiques pour les ONG actives dans le domaine humanitaire ont été agréées en étroite coordination avec les ONG concernées. Ce jeu de règles et procédures contient aussi, tout comme les conditions générales pour les ONG de développement, une meilleure prise en compte de la résilience pour assurer une continuité des interventions. Fin 2013, emergency.lu a été appelé par le cluster pour intervenir en urgence aux Philippines à la suite du typhon Haiyan et a pu prouver dans des conditions difficiles son efficacité sur le terrain.

Comme par le passé, mon département a continué le dialogue régulier avec les ONG. Des rencontres spéciales ont été organisées de part et d’autre pour s’informer mutuellement des positions et travaux en cours sur l’après-2015, y compris en préparation de la session ministérielle spéciale de septembre à New York.

Ce sujet de l’après-2015 a d’ailleurs été au centre de toutes nos consultations à tous les niveaux avec les agences des Nations unies. Il s’agit en effet de veiller à ce que tous les besoins soient pris en compte dans les travaux de préparation en vue d’aboutir en 2015 à un nouveau cadre de développement et à un jeu de nouveaux Objectifs du développement durable qui permette l’éradication de la pauvreté d’ici 2030.

Cette discussion sur l’après-2015 ne doit pas faire oublier que nous disposons encore de plus d’une année pour augmenter notre engagement afin de nous rapprocher autant que possible, voire de remplir, les Objectifs du Millénaire pour le développement. La réunion ministérielle de septembre à New York a fait le point sur les progrès déjà atteints et a appelé tous les États à faire plus d’ici fin 2015.

Au sein de l’Union européenne les négociations ont progressé pour adopter la décision sur l’Année européenne pour le développement en 2015. La Lettonie et le Luxembourg auront donc la charge pendant leurs présidences respectives du Conseil de l’UE de développer à cette occasion un programme spécial, en coordination avec la Commission européenne. Pour ce qui est de notre présidence à venir des discussions entre partenaires du trio (Italie, Lettonie, Luxembourg) sur un programme commun ont bien progressé pour assurer une articulation parfaite entre ces trois semestres.

Le calendrier politique luxembourgeois a fait que les Assises de la coopération luxembourgeoise n’ont pas pu se tenir, comme prévu, en automne 2013. Elles se sont tenues les 23 et 24 avril 2014 et sont concentrées sur l’après-2015 et le concept de résilience. Cette enceinte privilégiée de discussion et de concertation entre tous les acteurs de la coopération, en tant que rendez-vous annuel, me tient très à cœur, car rien ne remplace les échanges directs.

Je ne voudrais pas manquer de remercier en ce lieu tous les collaborateurs de la Coopération luxembourgeoise, mais aussi tous les bénévoles et professionnels des ONG qui font un travail remarquable, et ce souvent dans des conditions de sécurité difficiles. J’apprécie hautement leur professionnalisme et leur engagement, et je me réjouis de pouvoir mieux faire connaissance avec tous au cours de mes réunions et visites sur le terrain.

Romain Schneider
Ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire