Kampong Thom, Cambodge - Un prêt de 50 dollars US a permis à une agricultrice de commencer un élevage de porcelets et de diversifier ses revenus
2,5 milliards de personnes - plus de la moitié de la population adulte du monde; soit 77 % des personnes en pays en développement - n’ont pas accès à des produits financiers ou à une banque. Ceci est d’autant plus alarmant, si l'on considère que c’est le secteur privé qui crée 9 emplois sur 10, dont la plus grande partie est créée par des Petites et Moyennes Entreprises (PME). Et ce sont ces PME qui considèrent l’accès au financement comme leur plus grand obstacle à la croissance. Le potentiel des PME est énorme et c’est seulement depuis peu que l'on commence à comprendre les capacités des croissances tournées vers les pauvres (pro-poor growth) ainsi que le potentiel de ces économies pour sortir les gens de la pauvreté.
La Coopération luxembourgeoise s’engage depuis près de 20 ans pour soutenir activement le développement de la microfinance et de la finance inclusive, reconnaissant que ces outils constituent des mécanismes importants pour la réduction de la pauvreté. Dès le début des années 90, la Direction de la coopération a collaboré avec les acteurs de la société civile spécialisés en microfinance et depuis ce temps, la Coopération luxembourgeoise s’est profilée comme un acteur majeur dans le secteur de la microfinance. Depuis 2013, des efforts ont été faits pour canaliser les appuis financiers avec l’objectif de mieux les déployer dans des secteurs spécifiques et dans nos pays de coopération prioritaires. Au cours de 2013, le ministère a ainsi reconduit ses engagements pluriannuels avec ses différents partenaires, tels que la Table Ronde Luxembourgeoise de la microfinance, la Plateforme européenne de la microfinance, l’ONG ADA, et SOS Faim, Microinsurance Network ainsi qu’avec le Consultative Group to Assist the Poor (CGAP).
En 2013 a eu lieu en Tanzanie la première conférence de la microfinance pour le continent africain, appelée : « Semaine Africaine de la Microfinance », qui était appuyée par la Coopération luxembourgeoise et organisée par ADA avec les principaux réseaux régionaux de microfinance africaine.
L’année 2013 était également une année marquante pour la Table Ronde Luxembourgeoise de la microfinance, car sous sa nouvelle présidence tournante ses 14 membres ont décidé de créer une association du nom de InFiNE.lu, dotée d’une personnalité juridique pour créer davantage de synergies avec les acteurs du secteur privé et du monde financier. Le ministère est parmi les membres fondateurs de cette association.
Le ministère a également continué à apporter son soutien à LuxFlag, la « Luxembourg Fund Labeling Agency », qui accorde des labels de qualités à des fonds d’investissement dédiés à la microfinance et à l’environnement.
Le ministère a également appuyé le « Luxembourg Microfinance Development Fund », un fonds d’investissement en microfinance domicilié au Luxembourg dont l’activité consiste à appuyer de manière ciblée des institutions de microfinance de petite et de moyenne tailles actives dans les pays en développement.
En 2013, le ministère a continué son soutien au premier programme bilatéral d’ampleur de la Coopération luxembourgeoise (de 2008 à 2014) dans le secteur de la microfinance, le programme « Promotion de secteurs financiers inclusifs dans la Zone UEMOA » qui fournit un appui à la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour consolider le secteur de la microfinance, ainsi que la maîtrise des risques pour la promotion des activités de microfinance en zone UEMOA.
Enfin, le ministère a soutenu différents programmes du FENU et du FIDA visant à développer de nouveaux outils dans le domaine de la microfinance, de la finance inclusive, comme des transferts des fonds des migrants.
Finalement, au cours du mois de novembre 2013, le ministère a contribué à l’organisation de la Semaine européenne de la microfinance.