Évaluation au Nicaragua
« L’évaluation est l’appréciation systématique et objective d’un projet, d’un programme ou d’une politique, en cours ou achevé, de sa conception, de sa mise en œuvre et de ses résultats. Le but de l’évaluation est de déterminer la pertinence et l’accomplissement des objectifs, l’efficience en matière de développement, l’efficacité, l’impact et la durabilité. Une évaluation doit fournir des informations crédibles et utiles permettant d’intégrer les leçons de l’expérience dans le processus de décision des bénéficiaires et des donneurs ».
Définition du Comité d’aide au développement de l’OCDE
Dans son effort continu d’améliorer la qualité de la Coopération luxembourgeoise à travers l’apprentissage permanent, le ministère renforce d’un côté aussi bien sa présence dans les réseaux internationaux (p. ex. Evaluation network du Comité d’aide au développement de l’OCDE) que nationaux (p. ex. Société luxembourgeoise de l’Évaluation et de la Prospective, SOLEP). Le ministère vise également à améliorer l’échange interne entre ses différents services, l’agence luxembourgeoise pour la coopération au développement Lux-Development et les acteurs de la société civile.
L’information produite par les évaluations est partagée de manière transparente, pour être discutée et analysée de manière critique avant que les leçons apprises ne soient appliquées le cas échéant.
Forte d’une expérience solide de longue date en termes d’évaluation d’ONG, la Direction de la coopération au développement et de l’action humanitaire a pu tirer des leçons transversales de presque 40 évaluations de différentes ONG réalisées depuis l’année 2006 pour renforcer le rôle de l’évaluation.
Ainsi, les conditions générales régissant les relations contractuelles entre le ministère des Affaires étrangères et européennes et les organisations non gouvernementales de développement prévoient aujourd’hui l’obligation des ONG de faire réaliser de manière systématique des audits financiers au niveau du partenaire local et des évaluations internes indépendantes à partir de seuils de financement déterminés.
Cet effort vient compléter celui des évaluations externes d’ONG assurées par le ministère, et qui continueront à être effectuées à des moments clés (p. ex. préparation d’un accord-cadre).
En ce qui concerne la coopération bilatérale, les revues à mi-parcours fournissent des éléments d’information permettant d’apprécier la contribution du Luxembourg à la réalisation des stratégies de développement de ses pays partenaires. Elles se prononcent sur la pertinence, l’efficacité, l’efficience, l’impact et la durabilité des différents volets des Programmes indicatifs de coopération (PIC) et alimentent le dialogue politique et stratégique avec les autorités des pays concernés. Vu l’évolution du contexte général et des modalités de mise en œuvre de la Coopération luxembourgeoise (p. ex. programmation conjointe, diversification des partenaires), une réflexion interne sur l’approche des revues à mi-parcours est actuellement menée.
En 2013, le ministère vient également de lancer une méta-évaluation des interventions de la Coopération luxembourgeoise dans le sous-secteur de la formation professionnelle en hôtellerie et tourisme. L’objectif de cette évaluation est de faire une synthèse des constatations tirées des évaluations des interventions mises en œuvre dans le sous-secteur de la formation professionnelle en hôtellerie et tourisme au niveau de quatre pays partenaires (Vietnam, Nicaragua, Cabo Verde et Laos), en se focalisant sur deux critères en particulier, à savoir l’impact et la viabilité. Cette évaluation se justifie par la solide expérience acquise depuis 1996 ainsi que par le budget considérable alloué aux interventions de ce sous-secteur dans les différents pays qui s’élève à environ 50 millions d’euros. Les conclusions de cette méta-évaluation seront disponibles vers la moitié de l’année 2014.