X. L’évaluation

Monténégro - Formation Inventaire Forestier National (IFN)

D’un outil de contrôle vers un outil de gestion

Selon le Comité d’aide au développement de l’OCDE, l’évaluation est l’« appréciation systématique et objective d’un projet, d’un programme ou d’une politique, en cours ou achevé, de sa conception, de sa mise en œuvre et de ses résultats. Le but de l’évaluation est de déterminer la pertinence et l’accomplissement des objectifs, l’efficience en matière de développement, l’efficacité, l’impact et la durabilité. Une évaluation doit fournir des informations crédibles et utiles permettant d’intégrer les leçons de l’expérience dans le processus de décision des bénéficiaires et des donneurs. »

Depuis le début des années ’90, le ministère procède à l’évaluation de projets cofinancés mis en œuvre par des ONG ainsi que de ses projets et programmes bilatéraux. À ce stade, l’évaluation et l’audit constituent essentiellement un instrument de contrôle auquel le ministère a occasionnellement recours afin de remplir ses obligations en matière de gestion de fonds publics.

Depuis le début des années 2000 et avec l’utilisation généralisée des instruments de gestion des programmes de coopération, tels que le « cycle de projet » ou la « gestion axée sur les résultats », le ministère a élargi le focus des évaluations.

Au contrôle plutôt financier, le ministère ajoute une analyse qualitative des programmes mis en œuvre. Cette analyse se base principalement sur les principes arrêtés lors des conférences internationales sur l’efficacité de l’aide, à savoir la pertinence, l’efficience, l’efficacité, l’impact ou la durabilité des activités réalisées.

En effet, la Coopération luxembourgeoise adhère aux principes du CAD pour l’évaluation de l’aide au développement et a adapté ses normes et standards destinés à étayer les évaluations conformément aux principes d’impartialité, d’indépendance, de crédibilité et de pertinence.

Progressivement, le ministère met en place une démarche systématique d’évaluation du travail et du fonctionnement des ONG agréées ainsi que de l’ensemble des PIC conclus avec les pays prioritaires de la Coopération luxembourgeoise. De manière ponctuelle, le ministère procède également à des évaluations de projets et programmes spécifiques dans les domaines de l’aide humanitaire, de la sensibilisation et de l’éducation au développement ou de l’aide multilatérale.

L’évaluation intègre de manière transversale les conventions, accords, contrats ou mandats qui lient le ministère aux différents acteurs qui assurent la mise en œuvre des projets et programmes de la Coopération luxembourgeoise.

Pour faire face à ce défi, le ministère s’est doté d’un article budgétaire réservé au financement d’évaluations, libellé « Suivi, contrôle et évaluation des programmes de coopération au développement », et a renforcé le « service évaluation » chargé de la mise en œuvre et du suivi de ce dossier.