Récolte du café au Nicaragua
Récolte du café au Nicaragua
Le Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE a pour mandat de « promouvoir des politiques, de coopération pour le développement et autres, qui contribuent à l’instauration d’un développement durable, y compris à une croissance économique pro-pauvres, à la lutte contre la pauvreté et à l’amélioration du niveau de vie dans les pays en développement, ainsi qu’à un avenir où plus aucun pays ne sera tributaire de l’aide ». Pour atteindre cet objectif le CAD passe en revue les politiques et pratiques en matière de coopération au développement de ses 26 membres qui font l’objet d’un examen critique une fois tous les quatre ou cinq ans.
L’examen par les pairs est préparé par une équipe composée de représentants du secrétariat du CAD et de fonctionnaires de deux pays membres, rôle assumé par l’Espagne et la Grèce pour le Luxembourg en 2012. Dans un mémorandum, soumis au mois de mars, la Coopération luxembourgeoise a donné une description détaillée de l’organisation, de l’administration et de la mise en œuvre de ses interventions. En avril, lors de sa visite au Luxembourg, l’équipe chargée de l’évaluation a rencontré tous les acteurs luxembourgeois impliqués dans la coopération au développement (ministère, Chambre des députés, Lux-Development, ONGD, comité interministériel). Après ces rencontres, les évaluateurs se sont rendus au Vietnam et au Laos pour apprécier la manière dont le Luxembourg a intégré dans ses actions les politiques, principes et préoccupations majeurs du CAD et étudier les activités menées dans ces pays bénéficiaires, notamment en ce qui concerne la lutte contre la pauvreté et la durabilité, ainsi que la coordination locale de l’aide.
Suite aux deux visites, le secrétariat du CAD, en coopération avec les évaluateurs, a rédigé un rapport. Cette analyse a servi de base à la réunion consacrée à l’examen proprement dit qui a eu lieu le 21 novembre 2012 à Paris en présence de la ministre Marie-Josée Jacobs. Le comité a loué le programme du Luxembourg aussi bien pour la qualité de ses interventions que pour ses engagements quantitatifs. « Le Luxembourg figure (en 2011) comme le troisième donneur le plus généreux du CAD si l’on considère la part de son économie allouée à l’APD – après la Suède et la Norvège – et son programme est de haute qualité », a indiqué Brian Atwood, Président du CAD. « Nous nous réjouissons du fait que le Luxembourg s’engage à garder son APD à 1 % du RNB jusqu’en 2014. »
La ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire a par la suite présenté les résultats de cet examen à la commission parlementaire compétente ainsi qu’au groupe de travail MAE-ONG.
Comparé à la revue par les pairs de 2008, le secrétariat du CAD constate que la Coopération luxembourgeoise a adopté pleinement quatre des recommandations et neuf partiellement. Sur fond de ces progrès, le comité conseille au Luxembourg des changements ou renforcements dans six domaines.