IV. La coopération multilatérale

Classe d’école dans la Région de San Miguel au Salvador

Activités et événements clés en 2012

En 2012, la Coopération luxembourgeoise a alloué 126 millions d’euros, l’équivalent de 29 % de l’APD totale, à l’aide multilatérale. Le Luxembourg a ainsi soutenu plusieurs organisations multilatérales : les organisations des Nations unies avec 36 millions d’euros, l’Union européenne avec 24 millions d’euros, les programmes de la Banque mondiale avec 22 millions d’euros et les Banques régionales de développement à hauteur de 3 millions d’euros.

Les 5 et 6 juillet 2012, la ministre Marie-Josée Jacobs s’est rendue à New York pour le Forum de la coopération en matière de développement (DCF 2012). Les sujets principaux à l’ordre du jour étaient le futur de la coopération au développement, la mobilisation et l’allocation d’aide, la responsabilité mutuelle, la
coopération Sud-Sud, le rôle d’organisations philanthropiques et la décentralisation de la coopération, le développement durable et Rio+20, les partenariats pour le futur du développement, et finalement le futur du DCF. La ministre a donné un discours intitulé « Mobiliser les flux privés pour soutenir le développement », dans lequel elle a souligné la prise de conscience que le développement durable est une cause globale commune, ainsi que la nécessité absolue de faire preuve d’imagination et d’innovation pour réunir les moyens financiers et autres pour mener à bien ce travail. Elle a relevé les défis actuels, pauvreté, crise économique, changement climatique, insécurité physique croissante, pandémies et flux migratoires et a expliqué que seule une action collective et coordonnée aidera à faire face à ces défis. À cet effet elle a fait trois constats, la nécessité de revoir les partenariats entre pays donateurs et pays bénéficiaires en vue de la reconnaissance que nous partageons aujourd’hui les mêmes problèmes ; le besoin de la communauté de bailleurs de fonds « traditionnels » de tenir compte des nouveaux acteurs pour une meilleure coordination et efficacité ; et finalement l’utilité d’une approche pluridisciplinaire entre tous les acteurs du développement. La ministre a aussi reconnu le vaste potentiel qu’apportent les partenariats publics-privés pour assurer la durabilité des actions de développement.

En 2012, plusieurs visites de Directeurs d’agences onusiennes et autres partenaires ont eu lieu à Luxembourg. Le 16 février 2012, la ministre a reçu Carol Bellamy, Présidente du Partenariat mondial pour l’éducation (GPE), qui a rappelé que, même si des avancées significatives ont été faites dans le secteur de l’éducation, surtout celui de l’éducation de base, le travail est loin d’être achevé. L’accent est dorénavant mis sur les États fragiles, l’amélioration des acquis scolaires et de la qualité de l’enseignement, ainsi que la continuation de promouvoir l’éducation des filles.

Le 10 décembre 2012, le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Margaret Chan, s’est rendue à Luxembourg pour une visite de travail, première depuis la prise de son mandat en 2006. Elle a rencontré la ministre de la Coopération ainsi que le ministre de la Santé. Lors de son entrevue avec Madame Jacobs, ont été évoquées notamment les questions de la révision des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) post-2015, la réforme en cours de l’OMS, les maladies non-transmissibles, la santé sexuelle et reproductive et la problématique croissante de la résistance anti-microbiale que l’OMS doit adresser. Le Dr Chan a reconnu le Luxembourg comme donateur important et influant, et l’a félicité de l’importance accordée au secteur de la santé dans le développement.